Témoignages // Hommages // Mémoire
Témoignages des ami-e-s,
collègues et compagnon-ne-s de route
Partagez vos photos, vos textes, vos vidéos, vos dessins : laboussole@medecinsdumonde.net
Au nom du Conseil d’Administration et de toute la communauté de Médecins du Monde, j’ai l’immense peine de vous annoncer le décès du Dr Jean–Pierre Lhomme, Vice-Président, des suites d’une foudroyante maladie.
Infatigable acteur de la Réduction des Risques depuis 30 ans, il a su apporter des réponses innovantes dans le champ du VIH / Sida et celui des hépatites. Il a fait vivre avec passion le groupe LSD, y amenant ses compétences, sa vision toujours politique des projets mais aussi sa grande gentillesse et sa capacité d’écoute.
Au sein du Conseil d’Administration, il portait ses convictions profondes de citoyen engagé, des convictions que nous continuerons à faire vivre. Aujourd’hui, nos pensées se tournent en ces moments difficiles vers sa famille et ses proches.
Il va profondément nous manquer.
Dr Françoise Sivignon, présidente de MdM France, le 16 août 2017.
Formation prix des médicaments, janvier 2017 |
Beyrouth, atelier Réduction des risques, avril 2011 |
«A charge de revanche »
Hommage de MdM lu par Olivier Maguet lors de la cérémonie du 19 août au Père Lachaise
Il prenait le temps nécessaire pour écouter, construire une relation …
Jean-Jacques Vilain, patient de longue date
«La morale n’est pas éthique en médecine»
Nathalie Simonnot
Le LSD est endeuillé
Irène Aboudaram
On continuera avec toi
Aude Lalande
Modeste et efficace, Jean-Pierre creusait son sillon
François Théron
Soigner est un acte politique
Dr Pierre Lamache
Les oppositions étaient féroces, les attaques rudes, les alliances fragiles.
Danièle Bader
Engagé depuis 1987 dans Médecins du Monde, Jean-Pierre fut l’un des pionniers du groupe qui s’engagea dans le développement de réponses innovantes à l’épidémie de sida, à travers notamment les premières consultations de dépistage anonyme et gratuit. Il fut également l’initiateur des programmes de réduction des risques de MdM, notamment ses bus d’échange de seringues de l’association ou ses programmes d’accès à la méthadone pour les usagers de drogues. Plus récemment, il porta le projet de salle de consommation à moindre risque de Paris – qui a aussi une mère, Elisabeth Avril. Jean-Pierre était porteur de valeurs qui inspirèrent et inspirent encore des générations entières d’acteurs de la lutte contre le sida et les hépatites ainsi que de militants de l’accès aux soins et à la citoyenneté des usagers de drogues. C’est une immense perte pour Médecins du Monde, et pour toute la communauté de la réduction des risques liés aux drogues. Je suis très triste. Je perds un ami rencontré dans le combat militant, un compagnon de travail et une balise politique et éthique. Un regard ingénu mais pas naïf, une gentillesse à toute épreuve, l’ouverture aux autres, un homme jamais blasé ou pontifiant… Et quel humour ! Love, Jean-Pierre. |
C’était mon grand frère. Je l’ai toujours suivi depuis 1993 où je débutais dans la RdR et où la visite de son bus m’avait soudain révélé comment faire autrement et mieux. Il pensait juste, il agissait fort et il a fait de la RdR en France ce qu’elle est aujourd’hui. Mon cœur saigne. Il était drôle, tout en retenue, toujours un peu dans le secret avec cette façon de baisser le ton quand il voulait t’en dire une bonne comme si on était dans le complot. Avec un petit sourire et les yeux qui se plissaient. Il était obstiné, endurant, généreux, sans complaisance, sans compromission, éminemment politique et il a gagné durement la reconnaissance unanime qui surgit de partout en ce triste jour, y compris de certains qu’il a tardivement convaincus. Je suis si fière de l’avoir suivi et accompagné. Toutes nos victoires sont ses victoires. Et maintenant qu’il n’est plus là, je vais m’employer comme tous nos amis à poursuivre et amplifier son combat qui est notre combat.
|
C’était en 1989… Jeune médecin, je souhaitais m’engager quelque part, me rendre “utile” sans savoir vraiment quoi faire au-delà de mon métier de soignant… J’ai donc tout simplement écris à Jacques Lebas, président de MDM à l’époque qui m’a répondu très vite et tout aussi simplement d’aller rue du Jura ou l’on cherchait des bénévoles pour les actions nouvelles de MDM en France… Et, c’est là que j’ai rencontré pour la première fois Jean-Pierre qui m’a accueilli souriant, enthousiaste avec beaucoup d’empathie et d’écoute dans un local bouillonnant, agité ,plein de vie, tellement séduisant.. Il m’a décrit les activités de MDM auprès des usagers de drogues et m’a donné rendez-vous dans les jours qui ont suivi sur le bus échange de seringues qui stationnait rue Myrrha…. et tout s’est ensuite enchainé au fil des années jusque aujourd’hui… Cette simple rencontre a bouleversé et profondément modifié le cours de ma vie personnelle et professionnelle…tant au niveau de mes sentiments, de mes valeurs et de ma conscience et que de ma relation au patient, à la vie et aux humains… Jean-Pierre m’a permis de vivre cette aventure exceptionnelle et enthousiasmante de la réduction des risques avec tout ce qu’elle a pu signifier d’altérité et d’engagement social et militant. Si je suis maintenant l’homme que je suis, c’est aussi en grande partie grâce à lui.. Merci sincèrement pour tout ce que tu m’as apporté et tout ce que tu représentais…. |
Rendre hommage à Jean-Pierre …. Que la tâche est difficile ! Je préfère te parler plutôt que de parler de toi à la troisième personne. Je t’ai connu, tout jeune… J’arrivais à Médecins du Monde et tu faisais déjà partie des « pontes » ; un des pères de la Réduction des Risques. Durant ces premières années, j’ai tant appris et tu as été un de ceux qui m’ont appris avec tes phrases, longues, pas toujours compréhensibles au premier abord, ponctuées de « hein » … mais si intelligentes. Tes écrits toujours très clairs, empreints bien évidemment de cette intelligence mais aussi de tolérance, d’idées nouvelles…. Bousculer le bien-pensant, la morale étriquée a toujours paru une évidence ; jamais je ne t’ai entendu dire « c’est bien, c’est mal » ; une sorte de révolutionnaire !! Révolutionnaire tu l’as été dans ton approche médicale sans aucun doute, tu as entraîné derrière toi d’autres médecins, d’autres non-médecins que tu as fait compagnons de route. Et tu as toujours mis tes qualités au service de l’intérêt commun, des patients et jamais de ton nombril. Que te dire Jean-Pierre : que tu as marqué l’histoire de la prise en charge de l’usager de drogue, que tu as marqué l’histoire de l’association et que tu nous manqueras. Je t’embrasse. Son enthousiasme, son engagement, son humanité nous obligent, nous éclairent… ma tristesse est immense, son absence un vide terrible. |
Djipi, J’ai démarré comme bénévole au bus méthadone et cette rencontre a marqué tout mon chemin professionnel et personnel depuis. Même si je ne t’avais pas rencontré encore à ce début, le projet était là, ce projet qui était aussi le tien et qui m’avait bouleversé et conquise. Je regrette de ne t’avoir jamais dit ces mots. Mais voilà, on prenait plaisir avec Ernst à parler de toi, à se rappeler ta parole de tel groupe LSD tellement juste et profonde, à échanger sur ta volonté déterminée pour faire venir la Naloxone, à rire de la blague d’Irène qui se proposait d’être fièrement ta traductrice ou encore à s’étonner de nos virées en voiture le soir dans Paris, pour aller rejoinder la fête Gaïa. Je suis flatée et touchée d’avoir pu avancer un moment à tes côtés. Mais le manque est là, et profonde la tristesse dans laquelle nous sommes plongés depuis un mois. Ta présence rassurante et intelligente me manque, et me laisse sans trouver très bien comment faire les prochains pas. |
|
Il est des personnes dont l’humanité et la noblesse apparaissent dès le premier contact. Tu étais, cher Jean-Pierre, l’une de celles-là. Au moment de te quitter je tiens à te remercier pour tout ce que tu as apporté à notre Association et à exprimer à ta famille mes sentiments de profonde sympathie. |
J’ai été suivi par Jean-Pierre à Marmottan pendant plus de 10 ans. Je suis touché et triste de son départ. Je ne savais pas tout sur son investissement auprès des usagers de drogues. Je savais qu’il avait œuvré pour les femmes et l’I.V.G. à son époque. J’aurais aimé le revoir maintenant que je suis clean, lui qui me disait tout le temps « Mais arrête tes conneries !! » Donc ces quelques mots pour un dernier hommage à Jean-Pierre LHOMME, qui portait bien son nom, Il m’a aidé à vivre mieux et je pense que je suis loin d’être le seul. Vous me manquerez. L’association Charonne salue le compagnonnage de longue date avec Jean-Pierre Lhomme qui l’a poussée et soutenue à aller plus loin dans la Réduction des Risques avec les usagers de drogues.
|
Mon cher Jean-Pierre, très cher Jean-Pierre, T’avoir croisé à Médecins du Monde a été un grand privilège……….Avec ton petit air de rien tu as révolutionné tout un champ de l’activité de MdM; de mon côté j’ai appris à travers toi la “réduction des risques” dans ses aspects médicaux comme politiques; tu as toujours eu cette approche si intelligente et si subtile tout en étant stratège; Un énorme merci à Toi. Au-delà de cet aspect tout bien modeste, tu as imprimé définitivement le paysage français de la Réduction des Risques et les équipes que tu as su équiper de ton bagage ne peuvent qu’en être très fières; Je me souviens aussi tout spécialement d’une année des journées missions france où, attablés avec Didier et Nathalie je crois, nous délirions sur une secte qui, possiblement rampait dans les murs…Quelle belle fête ce soir là aussi!! Car évidemment tu faisais la fête comme il se doit! Merci Jean-Pierre pour ton intelligence pratique et l’accueil bienveillant que tu réservais à ceux qui savaient être à ton écoute et qui aimaient le débat, les défis, justice et dignité pour les exclus Les enfants vous avez un Papa exceptionnel, Salut Jean-Pierre ! Je t’embrasse bien fort, |
|
Des échanges récents empreints d’une bienveillance rare. Nos routes se sont croisées assez peu de temps Jean Pierre mais juste assez pour pouvoir échanger sur tout ce qui t’animait : tes combats, tes engagements, ta relation avec tes patients, tes enfants et plus largement ta famille, tes familles, l’Italie ou plus exactement la Toscane, le lac de Bolsena. Nous avons passé un bon moment au mois de mai, chez toi, â évoquer, de manière assez condensée, ce que tu aimais, ce que tu avais envie de faire quand tu serais débarrassé du mal qui te rongeait. Je me souviens des larmes qui coulaient sur ton visage quand tu m’as indiqué être malade, pour de vrai comme tu me disais. Mais tu étais sûr que tu vaincrais tout ça et que tu ferais de belles et grandes choses à MdM comme tu t’amusais à me le répéter. Un soir de juillet je suis passé te voir avec Françoise et Olivier. Ton sourire était profond, tes yeux pétillaient mais ton corps se crispait. Tu étais d’une dignité folle, tu te renseignais sur les uns et les autres, tu m’as dit au revoir avec un sourire qu’il est difficile d’oublier. Je garde le souvenir d’un homme riche, pudique, discret mais affirmé, un homme généreux, la bonté se lisait sur ton visage. Ton œil malicieux en disait long sur ce que tu pensais. Merci pour ces instants simples et sincères avec toi. Merci de m’avoir confié ces quelques bouts de ta vie. Merci pour tes délicates attentions Jean- Pierre. Florence Hordern |
Quand Jean-Pierre était Président de GAÏA et que j’étais délégué Île de France de MDM, notre première rencontre eut lieu à l’occasion d’une dégradation des locaux du CASO de Parmentier qui hébergeait les usagers de drogue de son association. Comme à mon habitude, j’arrivais énervé à notre rendez-vous, mais son doux regard, son sourire à la fois apaisant et coquin et toute la diplomatie qui le caractérisait firent le reste : je me calmais, le litige fut résolu en quelques secondes et nous passâmes le reste de notre chaleureux entretien à parler de nous-mêmes et de nos projets humanitaires. Par la suite, nos chemins se croisèrent rarement en raison de nos activités respectives à MDM, lui dans le secteur France et moi à l’international, mais ce fut toujours un grand plaisir que de rencontrer, à l’occasion d’une « p’tite mousse », cette belle personne à la fois intelligente, sensible et profondément militante. Tu vas manquer à tes proches dont je m’associe au chagrin, à MDM et à l’Humanitaire auquel ton nom était prédestiné. Pace e Salute l’ami ! Mais quelle nouvelle! et quelle tristesse. On ne peut y croire. Et comment fera t-on sans notre balise maintenant?
|
La mort de Jean-Pierre Lhomme nous laisse sans voix, hébétés, abasourdis par le vide laissé par cet ami d’ASUD, toujours présent aux côtés de l’association depuis le tout début, en 1993. Jean-Pierre fut l’initiateur du premier “bus métha” mis en place par Médecins du Monde en 1996 et n’a cessé depuis de creuser le sillon de la RdR, la vraie, celle qui se préoccupe d’abord des femmes et des hommes et de leurs choix de vie. Les souvenirs partagés se bousculent pour évoquer sa mémoire. Citons pêle-mêle son engagement à Limiter La Casse, la première association française de RdR, le trio que nous avons incarné au sein de l’AFR avec Olivier Maguet lors de la dernière année de l’association, le rôle central qu’il a joué dans la mise en place de la salle de consommation à Paris comme président de Gaïa. Jean-Pierre m’avait invité à découvrir avec lui la mission RdR d’Abidjan de Médecins du Monde en janvier 2016. En Afrique, j’ai à nouveau compris cette faculté naturelle qu’il avait à se ranger du côté de ceux qui reçoivent les coups de bâtons plutôt que de soutenir ceux qui les donnent. |
J’ai appris avec tristesse le décès de mon confrère Jean Pierre Lhomme, engagé depuis des années dans l’addictologie et en particulier dans la réduction des risques au sein des associations Gaïa et Médecins du monde. Nous venons de perdre une personnalité de valeur pour laquelle nous avions une grande estime. Au revoir Jean-Pierre. Tu t’es endormi à jamais, mais la flamme que tu as allumée en chacun de nous ne s’éteint pas. Merci pour ta gentillesse. Merci pour tout.
Haaa les groupes LSD avec JP, cette perspective égayait tellement mes fins de semaine et me faisait même rater ma grasse mat’ et mon café du samedi matin pour y participer!! |
Sa visite l’an dernier a été l’occasion pour beaucoup d’entre nous au sein de la mission de le découvrir tant en tant que professionnel convaincu que personne profondément humaine et engagée. Après la mission, il a continué à prendre régulièrement des nouvelles du projet, des équipes et des usagers tout en nous donnant des clés de compréhension, une prise de recul sur nos pratiques et des réflexions pour la suite. Son départ laisse un grand vide. Que la terre lui soit légère. |
|
Une superbe personne vient de nous quitter… Merci Jean-Pierre pour tous tes combats, tes coups de gueule, tes projets menés avec détermination et courage. Merci pour ton humour, tes conseils, ton soutien. Merci pour l’humain que tu as été et que tu resteras dans l’ensemble de nos mémoires. |
La première fois que je t’ai vu, c’était à une fête de l’AG au point Éphémère. J’ai eu la chance d’être à ta table, tu m’as expliqué ton parcours, tes combats et quelques unes des victoires dont tu étais fier. Je découvrais la RdR … Des Géorgiens de tous âges venaient régulièrement te remercier avec de grandes effusions sincères, certains plusieurs fois. Tu avais changé leurs vie, c’était clair. Et moi tu m’as donné envie de comprendre la RdR et de m’investir dans cette asso… Ton humanité, ton intelligence et ton sourire vont manquer manquer manquer … à beaucoup… pour ma part tu es un vrai repère de vie qui part 🙁 Tes victoires restent, à nous de continuer les combats, les vrais. Merci d’avoir existé Jean-Pierre. |
Rien que le silence face à cette nouvelle assourdissante. Pensées du cœur |
Il nous manque déjà c’est injuste!! |
Je ne puis que reprendre les mots de Valérie, si vrais, si justes… Bien à toi l’Ami Jean-Pierre Terrible nouvelle, les mots me manquent aussi… |
C’est un choc… Jean-Pierre est pour moi l’une de ces rencontres faites à Sidaction qui ont contribué à mon engagement dans la lutte contre le sida. Il part trop tôt, trop vite, je garderai de lui son engagement sans réserve pour la lutte pour la dignité et le droit des personnes. |
Jean- Pierre représente une grande partie de ma vie militante pour la réduction des risques, un médecin engagé, un homme de convictions sans concession et un compagnon de route. |
Jean Pierre était bien plus que le père de la SCMR. un médecin balzacien et engagé, générosité et compétent. |
Le choc est rude et nous pensons très fort à sa famille et à vous tous. Son engagement restera dans les mémoires. Support don’t Punish ! Je viens m’associer à la tristesse et au texte d’Aude qui me semble bien décrire Jean-Pierre LHOMME, que j’ai peu connu et que j’ai plutôt croisé au SMG. Insoumis avant l’heure et rebelle à toute hiérarchie, agissant plus pour les idées et les réalisations que pour la défense des structures et chapelles diverses, il va rester un de ceux qui nous inspirent. |
Oh ! Non ! Ça c’est vraiment triste, vraiment. Je l’ai côtoyé de nombreuses années à MDM, avec sa tignasse qui me rendait jaloux, son demi sourire et surtout cette façon très particulière de vous faire passer la chose la plus banale pour une vraie confidence. Parfois, avec lui, j’avais la sensation d’être des agents secrets. Un grand, un très grand bonhomme. Un bâtisseur infatigable, un défricheur, un instigateur, un meneur et un moteur, un médecin généraliste fier de son métier. Il restera toujours dans ma mémoire. Salut et sois en paix.
J’avais déjà eu du mal à me résoudre à changer de médecin lorsqu’il m’avait annoncé son départ à la retraite. Je le connaissais depuis plus de trente ans et j’appréciais son engagement militant (pour la liberté des femmes -et donc de tous – en matière de contraception et d’avortement, puis en faveur d’une prise en charge humaine des addictions), sa pratique sociale, collective et partagée de la médecine, son désir de transmettre, son savoir et son expérience, sa façon d’informer ses patients, de s’en remettre si nécessaire à d’autres collègues quand il avait un doute, bref, sa simplicité, son humanité, son humour aussi et sa gentillesse. Il n’était pas seulement mon médecin, un bon médecin en qui j’avais entière confiance et qui m’a accompagnée sur plus de la moitié de ma vie, mais aussi une belle personne, un Homme, pleinement.
|
Très triste de cette terrible nouvelle… Il va nous manquer, infatigable pionnier, si tendre avec les plus faibles, si rebelle avec tout ce qui empêche de les entendre et de les protéger. Nous avons partagé une dernière tribune pour “Support don’t Punish” à Toulouse en juin 2016, il me disait sa joie d’avoir été élu au conseil d’administration de MDM et son désir de poursuivre le chemin avec nous. Continuons la route sans jamais l’oublier |
Depuis une marche et une retraite à Sénanque j’apprends le décès de ce très cher Jean-Pierre. Son beau sourire en coin, sa coupe de crooner me viennent en tête, claire résonne sa voix à mes oreilles. Nous nous croisions à l’improviste chez MdM avec toujours beaucoup de gentillesse et d’humour échangés. Jean-Pierre va me manquer. Toute mon affection va à sa famille et ceux chez MdM qui avaient la chance de le fréquenter plus assidûment que moi. |
Je ressens en apprenant le décès de Jean-Pierre. Comme toi, comme d’autres à MdM, il m’a permis à changer de regard sur les toxicomanes mais bien au-delà, sur les autres tout simplement. Le savoir au CA de MDM m’avait réjouie car je savais qu’il y poserait les vraies questions, celles qui dérangent, celles qui empêchent de s’installer dans une tranquillité satisfaite… J’apprends avec surprise et beaucoup de peine la disparition de Jean-Pierre. Triste nouvelle. Je m’associe et partage vos messages de tristesse et d’hommages, avec une pensée pour ses proches. Quelle tristesse! Quelle perte! Hasta siempre compañero ! |
Ayant personnellement travaillé longtemps dans le 18ème arrondissement, avec le même public d’usagers de drogues, tous les collègues de l’association dans laquelle je travaillais (EGO) étaient très intéressés par la mise en place du bus d’échange de seringues, projet GAÏA ; dans le cadre de cette réalisation et sur ce terrain, nous étions des partenaires. La création de ce service nous stimulait ; on se disait : des gens bien, qui font quelque chose de bien pour que les usagers de drogues ne meurent pas alors que l’épidémie de SIDA décimait en grande partie cette population ! Attentifs à de nouvelles populations dont les demandes ont émergé à partir de Gaïa, le LOTUS BUS naissait, magnifique réalisation puis, mieux encore, la salle de consommation à moindre risques vit le jour tout prêt de ce quartier, beaux outils de santé publique et supports de communication avec la population… Jean-Pierre, la réalisation de tous ces projets restera dans nos mémoires et tu en fus le principal artisan. Pars en paix. |
Hommages : presse et Twitter
Le quotidien du Médecin 4 septembre |
Par Caroline Cordier, Hospimedia, 22 août
Mémoire
vidéos – media – candidature CA
Partagez vos photos, vos textes, vos vidéos, vos dessins : laboussole@medecinsdumonde.net
2017 Montage projeté lors de l’hommage rendu à Jean-Pierre le 15 septembre à MdM |
2017 SIDA : histoire d’un combat |
|
|
2015 |
2 décembre 2014 |
Novembre 2012 |
Novembre 2012 |
2011 |
2011 |
Audition parlementaire – 9 avril 2003 (retranscription) M. Jean-Pierre LHOMME, responsable des missions « échange de seringue » et « bus méthadone » à l’association Médecins du monde (9 avril 2003) |
Mémoire // Media
France Bleu – 10 décembre 2015 |
Impact Médecin |
Libération – 21 octobre 2013 – Drogues : changer la loi, c’est maintenant !
Par Jean-Pierre LHOMME, Président de Gaïa-Paris, association qui porte le projet d’une salle de consommation , Bruno Spire, président d’Aides , Marie Debrus, Présidente de l’Association française de réduction des risques (AFR) , Olivier Maguet, Vice-président de l’AFR, administrateur de Médecins du monde et Fabrice Olivet, Directeur d’ASUD (Autosupport des usagers de drogue)
Version PDF
Libération – 26 mai 2008- Addictions : vingt ans en arrière ?
Par Marie-Josée AUGE , Philippe BATEL , Patrick BEAUVERIE , Jean-Pierre LHOMME , William LOWENSTEIN , Alain Morel , François BOURDILLON , Serge Hefez , Pierre Micheletti , Valère ROGISSART , Mario SANCHEZ , Karène SEGAS et Bruno SPIRE
Version PDF
Libération – 21 mai 2003 – Le non-sens de la pénalisation
Par Jean-Pierre LHOMME et Béatrice STAMBUL
Version PDF
Libération – 8 juillet 1995 – Toxicomanie, droit et citoyenneté
Par Bertrand LEBEAU , Jean-Pierre LHOMME , Alain Morel , Christian SUEUR et Marc VALLEUR
Version PDF
Mémoire // candidature au conseil d’administration
Lire l’intégralité de la candidature de Jean-Pierre au CA le 4 juin 2016
Jean-Pierre y a été élu titulaire en première position avec 189 voix
Nous ne trouvons toujours pas les mots pour decrire notre grande tristesse a l’annonce du depart si rapide de Jean-Pierre. Nous gardons ses conseils pour le travail et les souvenirs de moments partages a l’occasion de conferences internationales et a Paris.
Vero et l’equipe Georgie.
Qui à Médecins du Monde et bien au delà, n’avait pas entendu parler de Jean-Pierre Lhomme pour son action en durée et en profondeur dans le domaine de la réduction des risques au sens très large.
N’étant pas de ceux qui l’ont accompagné sur ce terrain là, j’aimerai apporter un petit éclairage sur un autre aspect du personnage: Banda Ache 2007, le tsunami, Jean-Pierre venu en volontaire “de base” comme sur ce lieu, bien loin de ses terrains de lutte habituels, guidé comme bien d’autres par un coup de coeur et une curiosité humanitaire des autres et de l’ailleurs. Un coin de la côte Indonésienne, magnifique et ravagé, bordé d’un enchevêtrement de débris rendant les déplacements difficiles. A quelques centaines de mètres de notre base, au delà des débris et de quelques bras d’eau erratiques, la côte, la plage, tentante, inaccessible. Profitant d’un temps de repos nous nous sommes approchés. Il fallait franchir les eaux boueuses pour y parvenir, pas facile; Jean-pierre s’avance puis se dit que le risque est trop grand.Je passe quand même pour aller voir. Puis nous rentrons au camp.Là nous parlons de notre échappée, étonnement inquiet de nos compagnons indonésiens, ces bras d’eaux descendent de la jungle plus haut et il y aurait pas mal de bestioles là-dedans notamment des crocodiles. De l’art de réduire différents risques !