Les Journées des Missions édition 2017

0

“Il y a une dizaine d’années, les coordinateurs exprimaient fortement la volonté de participer et d’être associés à la vie et aux valeurs de l’association. Le conseil d’administration y répondait en mettant en place, juste avant l’assemblée générale, une « journée des coordinateurs ». Par petites évolutions et soubresauts, cette journée est devenue la semaine annuelle des journées des missions. L’association les rebaptisait les “JiDéhèMes”.”
De l’Audace à l’Ouverture ou pourquoi les JiDéhèMes ?  Gilbert Potier, directeur des Opérations Internationales, juin 2014.

 

Organisées par les RepCos (c’est quoi un RepCo?) avec la présidence et la direction générale, ces journées proposent un temps de mobilisation, de rencontres et d’échanges entre coordinateurs, associatifs, directions et services du siège, membres du conseil d’administration et membres du réseau international. L’édition 2017 s’est tenue du 5 au 9 juin au siège à Paris.

Dans la continuité des discussions sur le Plan Stratégique, ateliers et plénières se sont articulés autour du fil rouge défini par les RepCos : Réaffirmer l’identité de MdM autour de deux valeurs fondamentales : la militance et le renforcement des capacités d’agir (axe 2 et axe 4).

Le renforcement du militantisme étant une des ambitions majeures d’Horizon 2025, les JdM ont été l’occasion de se réinterroger sur nos pratiques et nos postures professionnelles. En quoi MdM est-elle une association militante ? Quels sont nos moyens et nos ressources ? Vers quoi voulons-nous tendre ? La pertinence de cette thématique s’est confirmée à la vue d’un contexte politique mondial changeant, illustré, entre autres, par l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, par l’année électorale et par la montée en puissance du Front National en France. Plus que jamais nous devons rester mobilisés. Et affirmer la position de l’acteur MdM dans nos engagements avec les différents partenaires.

Une volonté de JdM participatives …

Cette année, les RepCos ont voulu limiter les plénières et longues présentations magistrales au profit d’ateliers pratiques, pour permettre à tous de s’exprimer. En 3 jours, ils ont réussi à en organiser plus d’une vingtaine en français et en anglais.

CapturePoster

Dans le même esprit, une session de posters a été organisée avec l’appui de la communication interne. Il est techniquement impossible de présenter nos 128 programmes en plénière ou en atelier, et certains restent trop méconnus. Il a donc été proposé à tous les coordinateurs de les mettre en mots et image : un visuel (photo ou symbole) avec une légende et deux courtes phrases qui évoquent ou questionnent la place du militantisme au sein du programme.
Cette façon originale de les (re)découvrir à la lumière des engagements et problématiques de chacune et de chacun a rencontré un joli succès. Une quarantaine de posters ont été affichés au premier étage, suscitant les échanges informels espérés.

 
170605-MNA-3-Boussole 

Lundi 5 juin, atelier Renforcement des capacités d’agir,
co-animé par deux mineurs du programme Mineurs isolés étrangers de Caen

 

 

 

 

 

… en interaction avec nos partenaires locaux et des intervenants externes

L’équipe organisatrice est partie du principe que parler d’empowerment et de militance sans partage d’expérience avec des partenaires locaux et des intervenants externes serait un total non sens.

Ils ont été une dizaine, parmi lesquels Greenpeace, VoxPublic et Aides,  à apporter une vraie valeur ajoutée à cette édition 2017. Pourtant, « il n’a pas été si aisé de trouver des partenaires ou usagers de nos programmes pour répondre aux attentes des ateliers.  Est-ce dire que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir dans nos programmes pour véritablement co-construire avec nos bénéficiaires et/ou partenaires des actions militantes ?» s’interroge Anne-Sophie, coordinatrice régionale Normandie … Oui, sans aucun doute.

Concernant le théâtre-forum par exemple, trois prestataires ont choisi de ne pas répondre au cahier des charges. L’association qui est intervenue a, pour une première, relevé le défi. A renouveler ! D’une manière générale, les RepCos on constaté que plus on s’appuie sur le vécu concret des terrains, plus les échanges sont fluides et parlants.

L’évaluation des JdM donne l’occasion à chacun de s’exprimer sur les pistes d’amélioration et les points de vigilance.

D’après les premiers retours, les JdM , trop « institutionnalisées », ne répondent pas suffisamment aux attentes des coordinateurs. Certains souhaiteraient davantage de temps entre coordinateurs. Sur ce point, les RepCos regrettent que certains ateliers n’aient pas été suffisamment préparés et que d’autres aient été trop courts. Ils attendaient aussi plus de participation aux plénières, celle sur les recommandations de la semaine tout particulièrement.

Le dispositif de traduction en espagnol qui n’a pas été fait dans les mêmes conditions techniques que les autres a été critiqué à cause de son impact sur la participation des hispanophones.

Enfin, l’une des frustrations de la semaine concerne la « fameuse lettre » qui a enclenché des débats créant un malaise chez les coordinateurs. Elle a pris trop d’espace en prenant du temps à tout le monde. Au final, nous ne savons toujours pas ce que veut dire « être militant ! ».

Heureusement, les réussites ont aussi été au rendez-vous ! La participation des partenaires et des intervenants extérieurs lors d’ateliers et de conférences a été déterminante. Les sessions « Accompagner le changement » et le théâtre-forum ont été appréciées – même si cette dernière, qui exigeait de se mettre en scène, a pu déstabilisé au début. Concernant  l’organisation des Journées, la bonne alternance entre les plénières et les ateliers a été saluée.

Enfin, la mise en images et en mots des missions via les posters était une vraie valeur ajoutée. Une expérience à renouveler, quelque soit la thématique des JdM.

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here