D’où viennent les JDM ?
Les coordinateurs exprimaient fortement, il y a plus de dix ans maintenant la volonté de participer et d’être associés à la vie et aux valeurs de L’association. Le conseil d‘administration y répondait en mettant en place, juste avant l’assemblée générale, une « journée des coordinateurs ».
D’année en année, par petites évolutions et soubresauts, cette journée des coordinateurs est devenue les journées des missions. L’association les rebaptisait les« JiDéhèMes ».
Ce qu’elles doivent rester !
Elles doivent rester ce moment d’échange, de partage, de travail en atelier sur des problématiques qui sont issues du terrain.
Elles doivent rester cette possibilité de confronter des visions politiques entre l’ici et Là-bas auprès de populations. Elles nous permettent d’exposer nos difficultés sur comment faire valoir leur droit à la santé ? Comment être ces fameux acteurs du changement social ?
Le changement apporté dans l’organisation de l’ordre du jour cette année ainsi que l’ouverture sur la réflexion à l’innovation vont dans le bon sens de ce que doivent rester les JDM : un laboratoire d’échanges d’idées, de réalisations et de pratiques qui se confrontent au réel du terrain et du politique.
Elles doivent rester ce lieu où les questionnements viennent bousculer des certitudes. Qu’elles se trouvent au siège ou…sur les terrains. L’important est de commencer par les questions et non pas toujours les réponses. «Ce n’est pas le doute qui rend fou, c’est la certitude», disait Nietzche.
Ce qu’elles doivent devenir.
Tout d’abord le constat est que la richesse des ateliers ne se retrouve pas toujours dans les recommandations finales des restitutions. Et c’est normal. Il n’est pas toujours facile de faire des synthèses à chaud de sujets souvent complexes aux solutions multiples. Il faut donc accepter une temporalité différente.
Les recommandations des coordos ne doivent pas être un simple catalogue de suivi d’actions qui s’inscrivent déjà dans le cahier des charges des directions.
Les recommandations des JDM doivent s’intégrer dans une stratégie globale et partagée en amont, avec les pôles, au sein des commissions paritaires stratégiques (CPS), au sein des commissions budgétaires (CPB) et lors des échanges en comités de directions.
Comment s’articuler dans la stratégie globale en cours ?
Nous sommes dans cet exercice difficile où nous réfléchissons en parallèle aux stratégies de nos programmes et projets, aux stratégies régionales (discutées en CPS) et à celles du futur plan stratégique global.
Dans le même temps s’élabore le projet associatif qui redéfinit nos valeurs, notre vision et nos missions.
Comment intégrer tous ces processus ? En faisant des JiDéhèMes le point de départ de la stratégie pluri annuelle, intégrée aux commissions des pôles et enfin présentée aux journées des missions de l’année suivante. C’est une temporalité qui sied bien à la réflexion.
C’est le défi que je nous lance à tous !
Gilbert Potier