Plusieurs facteurs poussent MdM à repenser l’activité du CASO de Nice.
Certes sont apparues quelques difficultés de recrutement de bénévoles (certains évoquent une crise de l’engagement associatif ). Mais surtout, l’équipe du CASO a fait l’analyse qu’il fallait réorienter le centre reconnu aujourd’hui, y compris par la puissance publique, comme LA porte d’entrée administrative pour les étrangers en ce qui concerne le soin. L’association se trouve ainsi, malgré elle, poussée de plus en plus fortement vers une activité de simple substitution, palliant les failles du système de santé public.
La dégradation du fonctionnement de la permanence d’accès aux soins de santé de Nice, maintenant
rattachée à un service d’urgence, ainsi que la fermeture par la mairie de Nice d’un centre de soins qui assurait aux personnes en difficulté quelques prestations indispensables (pansements, piqûres, etc.) n’arrangent rien de ce point de vue.
Une réflexion a donc été lancée pour une profonde réorientation du CASO. Des groupes de travail ont été constitués à cette fin, visant à repenser la qualité de l’accueil, la place de la prévention, ou les modalités d’un accompagnement des bénéficiaires vers le droit commun.
Une idée générale prévaut : si le CASO doit rester un centre de référence pour les personnes en attente de leurs droits, il conviendrait de se désengager du soin direct. Pour cela, il serait intéressant de constituer un mini réseau de prise en charge de ces personnes par des médecins généralistes volontaires. Chacun cependant reste très conscient que dans la situation actuelle, l’abandon du soin ne peut se faire du jour au lendemain. Ce que l’état des CASO montre aujourd’hui clairement, c’est la nécessité de structures de première ligne. Le plaidoyer de MdM doit aller dans ce sens.
Témoignage : Réunion de coordination au CASO de Nice
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