Le CASO de Nice, un accueil de qualité

0

Dans une ville où l’offre immobilière est particulièrement chère, et où les zones moins coûteuses sont soit trop éloignées du centre ville, comme certaines banlieues au nord ou à l’ouest de la ville historique, soit trop exiguës comme certains quartiers proches du port, Médecins du Monde a pu installer le CASO dans un local moderne et bien situé.

Cette installation, qui date de 2 012, constitue, selon tous les acteurs qui se sont exprimés sur le sujet, un indiscutable progrès par rapport aux locaux précédents (inauguré en 1996, le CASO de Nice a déménagé deux fois, en 2001 et 2012).

Ce local est bien situé, rue de France, non loin de la Promenade des Anglais, dans un quartier plutôt
tranquille (même si actuellement les travaux de construction d’un tramway, qui passera devant la porte du local de MdM, en perturbent un peu le quotidien). Il est aussi à une distance raisonnable du centre-ville, qu’on peut rejoindre à pied en moins d’un quart d’heure. Il est bien desservi par les transports en commun (cinq ou six bus à proximité). Ce local est par ailleurs suffisamment spacieux. Au rez-de-chaussée, donnant directement sur la rue, une salle d’accueil, avec un comptoir pour la réception des arrivants, et une partie salle d’attente (plus quelques petites dépendances). L’équipe, après de vraies hésitations d’ordre psychologique (“on n’est pas la Sécu !”), a récemment décidé d’instaurer l’attribution d’un numéro d’attente. Cette mesure semble aujourd’hui donner satisfaction à tous. Il faut signaler que si elle peut sembler trop administrative, elle est largement compensée par l’accueil personnalisé qui prévaut au CASO, où chaque intervenant (médecin, infirmier, psychologue, intervenant social, etc.) vient lui-même chercher le bénéficiaire au rez-de-chaussée pour le conduire au premier étage, où se trouve le reste des locaux. Ce premier étage, plus vaste que le RdC, comporte, outre les bureaux administratifs, quatre cabinets (généraliste, dentiste, ophtalmologue et kinésithérapeute, psychologue) ainsi qu’une grande salle de réunion.
L’ensemble des locaux, propres et lumineux, est agréablement meublé, pour l’essentiel avec du matériel de récupération, mais de bonne qualité, l’équipe ayant su saisir d’excellentes opportunités.

Le coût de ce local (loyer annuel d’environ 53 000 euros) peut paraître élevé. Mais il faut prendre en compte la réalité niçoise, celle d’une ville où l’immobilier, que ce soit à l’achat ou à la location, est très cher. Que MdM consacre un effort financier important pour pouvoir offrir dans ses locaux les conditions d’un accueil digne et respectueux des publics qui y sont reçus n’a rien de choquant.

Le budget prévisionnel 2017 nous a été communiqué. Quelques éléments méritent d’être notés :

 

Le financement est assuré à hauteur de 52% par les ressources propres de MdM, liées à la générosité des donateurs.

La contribution de l’Agence Régionale de Santé est très forte, ce qui peut mettre la mission relativement à l’abri de conjonctures politiques locales défavorables (83% des subventions publiques).

La masse salariale rapportée représente la moitié du budget. Mais il convient d’y ajouter la part de valorisation du bénévolat, qui doit être importante (voir plus haut).

Une part non négligeable des dépenses est directement affectée aux bénéficiaires (8,5%).

Une part importante (24% du budget) est affectée aux charges fixes du local (loyer, taxes, assurances), pour des raisons tenant au contexte niçois (voir plus haut). 

Témoignage : L’accueil au CASO

Une forte activité →

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici