Qualité des pratiques : échanges et tempête des cerveaux rue du Jura

0

Ceci n’est pas la version officielle

 

Séminaire

 

Etymologie : seminarium latin : « pépinière »   de semen « semence »

Je ne ferai pas la métaphore de la graine qu’on sème qui pousse qui fleurit, du terreau, des fruits de la récolte du champ de tournesols et de la moisson.La religion est passée par là enlevant toute poésie au mot « séminaire » devenu plus tard lieu d’échanges et de participation active.

 

Le séminaire Qualité des pratiques MdM fin juin au siège MdM a été un temps de respiration de d’ouverture de passerelles.

 

Mady Denantes a ouvert la table ronde de nos idées.

« Que faire quand on perd pied ? »

Généraliste engagée dans un projet de médecine globale d’équipe, de partage, de formation dans un espace ouvert à tous, dans un accueil sans condition a porté l’aspiration de la médecine libérale, à concrétiser avec rigueur et détermination dans le cadre de financement institutionnel un projet médico social de soin d’éducation sanitaire, d’aller vers les plus vulnérables, d’accès aux soins pour tous, de veille sanitaire de quartier, de partenariats multiples, de santé communautaire, un projet qui porte les recommandations de MdM.

Elle s’est tournée vers les acteurs de MdM avec énergie pour animer les participants, les inciter à fonder leur travail sur les échanges, la mutualisation, les accompagnements, les orientations, les réunions inter super visions, aborder aussi le droit à l’erreur et les idées fausses, la pensée critique et travailler ensemble les témoignages.

 

Christian Laval dans une perspective sociologique nous a interpellé et invité à garder la vigilance nécessaire pour ne pas laisser la médecine des preuves, les évaluations et standardisations économiques détruire la créativité, l’inventivité indispensable pour prendre soin de chaque personne reçue, pour exercer son art et porter une parole politique.

 

Pascal Revault (Comede), dans les évocations et lectures de Hannah Arendt, Fernand Oury, Aziza Filali (que nous relirons peut être dans l’été), nous a invités à interroger les sciences sociales, la sociologie, l’anthropologie. Il nous faut croiser les champs sanitaires sécuritaires, favoriser les interactions entre les personnes, penser l’interprétariat dans ses subjectivités, penser les missions en France et à l’international, mettre en perspective l’individu et la politique, restaurer chacun dans ses capacités de choix.

 

Du Brainstorming,  « tempête des cerveaux »…, j’ai repéré :

 

S adapter Cohérence

Elégance Désintéressé

Singulier Humilité

Ecoute Corps

Etc.

 

Les Rapporteurs ont fait des synthèses très concises du travail dans les ateliers.

Le CR du séminaire en donnera les lignes.

Se croisent les lignes et aspirations à partager, échanger, dégager et formaliser des temps de travail, de collaboration, de formation, d’écoute entre associatifs et partenaires, de disponibilité et d’accompagnement des bénéficiaires, des pairs et des bénévoles.

Un compagnonnage où tout le monde s’accompagne, interprète, rende compte et se regarde.

 

Les participants à l’atelier « relation  de soin » ont revisité Martin Winckler et le « décalogue du patient ».

 

Je suis ton patient, ton égal // je te choisis comme soignant

Tu parleras en mon nom pas à ma place

Tu seras le confident

Tu seras mon interprète

Etc

 

Ces mots et bouts de phrase pour revisiter l’imaginaire du soin, dire l’impensable de chacun de nous, vivre comme passeurs et humbles témoins garant du secret médical porte parole et membre d’une équipe.

 

Tous ces échanges dans un temps de respiration collective et d’énergie pour penser que :

 

Notre projet associatif, dans la collaboration des tous les acteurs et la volonté d’impliquer les bénéficiaires, doit porter la nécessaire résistance aux protocoles de normalisation de la pratique soignante dans toutes ses dimensions.

 

Le temps de la prescription et la délivrance des médicaments sont au cœur d’un espace d’accueil, de regard, de subjectivité, de travail et de compétence partagée, élargie et réunifiée et

« de la naïveté consciente de la première rencontre avec chaque patient ».

 

PS : cette phrase n’est pas de moi (hélas) mais je la choisis pour donner un souffle à tous les associatifs sur les terrains.

Elle est de Monsieur Daniel Barenboim qui accueille chaque musicien dans cet esprit là. Orchestre divan occidental oriental.

 

Christine Larpin – responsable de la mission ici là-bas “Berre Ghardimou”¹

 

¹ C’est une mission France à Berre auprès des travailleurs clandestins agricoles qui viennent de Ghardimou en Tunisie où nous épaulons un projet de société civile associatif

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here