J’aime le militantisme qui anime MdM

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Claire Fesquet a intégré MDM en mai dernier comme stagiaire, dans le cadre de son internat en santé publique. C’est avec un sourire franc qu’elle nous raconte son parcours et sa mission.

Claire, peux-tu te présenter ?

J’ai 29 ans et je suis Nantaise depuis 3 ans. J’ai beaucoup vécu en région parisienne et j’ai fait une partie de mes études à Paris. Cela fait 4 ans que je suis interne en médecine, et j’ai choisi de me spécialiser en santé publique, notamment pour faire de la recherche. Je suis également musicienne amatrice : je joue du saxo et du hautbois dans deux fanfares universitaires.

Pourquoi effectuer ton stage chez MDM ?

Au départ, je souhaitais m’engager en tant que bénévole. J’avais beaucoup entendu parler de la démarche en santé communautaire, de l’aller-vers, de la promotion de la santé, et je voulais voir comment ces principes étaient mis en pratique. En ce sens, l’association correspond totalement à ma spécialité qui a pour but une approche collective de la santé. J’ai effectué quelques sorties avec le programme « bidonvilles » mais mon emploi du temps ne me permettait pas de m’engager pleinement… jusqu’à ce que le programme carcéral développe un volet recherche et ouvre un poste de stagiaire.

Quelle est donc ta mission ?

La recherche porte sur la perception de l’état de santé des détenu.e.s, c’est-à-dire la façon dont les détenu.e.s perçoivent leur propre état de santé. Elle en est à ses débuts, je contribue donc à la définition du sujet et aux paramètres de l’étude : l’organisation, la mise en place, le choix de la méthode et du panel de personnes à interroger, la formulation des questions. J’ai suivi les accompagnements sur le terrain pour m’imprégner du programme et récolter des idées, mais avec un statut d’observatrice car je suis extérieure à l’équipe des salarié.e.s et des bénévoles.

Que tires-tu de cette expérience ?

Je n’avais que très peu d’expérience auprès de populations dites « marginalisées » et aucune connaissance en ce qui concernait le milieu carcéral. Mais je suis curieuse, et j’avais envie de partir d’une image neutre, en mettant de côté l’imaginaire de la prison que l’on se fait à travers le cinéma, les média. Je trouve la posture de non-jugement de MDM très intéressante, car on n’a pas le savoir des détenu.e.s. On ne voit pas ce qui se passe, et on ne se rend pas compte de leur quotidien, même en tant qu’intervenant.e. Mais surtout, j’aime le militantisme qui anime MDM, c’est quelque chose que je ne pouvais pas retrouver en institution publique et qu’il me plait de découvrir.

 

Nadège Hellemans

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