Elle a été plus compliquée que ma première cette Route du Rhum

0

Journal vidéo de Morgane Ursault-Poupon

Laisser un commentaire

 

Sur ma première, c’était encore les joies de l’insouciance et de la découverte. Depuis quatre ans, je suis devenue plus une compétitrice qu’une aventurière.

Cette Route du rhum a été passionnante, je n’ai jamais fait une course aussi belle, les deux premières semaines, c’était assez dingue, je me suis éclatée et j’ai vraiment poussé le bateau à fond. Les conditions étaient très dures et c’est vrai que c’est des conditions qui me vont bien à moi et à mon bateau donc ça s’est plutôt bien passé.

Après les açores il y a eu le portant, les alizés…Les fameuses alizés qui n’ont pas du tout ressemblé à ce que j’imaginais, il y avait vraiment beaucoup de vent. C’est la première fois que je traverse l’Atlantique avec autant de vent au portant, et donc la maîtrise du spi dans ces conditions, c’était vraiment quelque chose… qui demande beaucoup d’expérience et je n’ai pas tant d’expérience que ça sous spi dans le vent fort. C’était top parce que j’ai réussi à pousser le bateau, mais c’était hyper stressant, j’ai fait deux cocotiers (tour dans le spi) dont un qui m’a valu un spi dans l’eau, et le deuxième qui m’a valu mon ascension en haut du mât… des aventures fortes, une course hyper intense.

Les moments que j’ai préférés, c’était le départ et l’arrivée ici en Guadeloupe sous le vent, c’était sublime, les conditions étaient parfaites, le bateau glissait, c’était trop beau. Sacrée course encore avec un gros plateau, beaucoup d’émotions, beaucoup d’images une course néanmoins difficile, c’est sûr.

Je suis un peu dans un état second, mais voilà ça donne envie de recommencer, peut être avec un bateau plus récent. On apprend toujours et j’ai beaucoup appris sur le comportement du bateau, sur moi, et mes capacités à performer en tant que marin et j’ai beauocup appris pendant cette transat, c’est vrai, et d’avoir un bateau dans lequel j’ai confiance, un bateau qui a un gros échantillonnage, des cloisons costauds avec de la stratification partout, je pense que ça n’a rien à voir psychologiquement avec des gens qui ont des bateaux neufs et qui ont des bateaux hyper light et où tu vois carrément les vagues s’écraser quand t’es à l’intérieur du bateau, sur le miens ça n’est pas le cas et ça permet d’engager plus. Bon ça n’a finalement pas tant payé que ça, parce que ceux qui sont descendus au sud et qui se sont épargné le troisième front sont arrivés devant moi et là, j’étais dégoûtée, mais c’est le jeu !

De la cadence dans un petit groupe

On était un petit groupe de 4/5 avec des bateaux et des niveaux équivalents et c’était vraiment chouette. C’était chouette aussi d’être leadeuse, ce qui, dans mes dernières courses ne m’est pas arrivé très souvent. Cette course à révélé tous les progrès que j’ai fait petit à petit les 4 dernières années donc ça c’était assez gratifiant et bien chouette,, c’est vrai que je suis vraiment contente du global, j’ai fait très peu d’erreur, je suis contente de mes choix, contente de ma route, j’ai manqué de chance, je me suis faite empétoler et ça m’a vraiment déprimée, donc si il n’ y avait pas eu ça j’aurais été la plus heureuse du monde, là je suis presque la plus heureuse du monde -rires- mais oui c’était fort cette course.”

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here