Place de l’usager citoyen & légitimité de notre action : réflexions de la DRH sur le projet associatif

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Le 11 juin dernier, les équipes de la DRH se sont réunies pour un échange sur le projet associatif. La DRH a notamment travaillé sur la question de la place de l’usager citoyen et la légitimé de l’action de MdM, en voici les synthèses :

 

Question sur la place de l’usager citoyen ?

 

On note l’apparition d’un nouveau terme MDM « usagers citoyens ». Dans certaines missions on parle d’ores et déjà d’usagers et non de bénéficiaires, la démarche de changement se met déjà en route. Il y a une connotation négative du bénéficiaire le plaçant dans une position inférieure. Cela soulève la question des travailleurs pairs aussi. Qu’est ce qui peut et doit changer dans nos pratiques ? Il faudrait développer la question des travailleurs pairs en la cadrant. Cela tend à se développer en France et à l’international.

 

Travailleur pair : se définissent par une compétence, expérience de vécue dans le champ du programme concerné, travailler et donner des rôles sur nos programmes à des personnes ayant été bénéficiaire sur nos programmes. Ils peuvent être toujours bénéficiaires en parallèle. Certains bénéficiaires peuvent adhérer aux valeurs MDM, manifester un réel engagement, devenir bénévole etc. et s’intégrer aux programmes au fur et à mesure.

 

Un bénéficiaire a-t-il les qualités pour apporter un jugement sur nos actions (cf. la question du collège) ? A plus petite échelle, existe-t-il une possibilité de faire une enquête / questionnaire pour évaluer le travail de MDM auprès d’eux ? Evaluation des programmes par les bénéficiaires pour les bénéficiaires ?

 

Cela soulève la question du moment où un individu ne va plus être travailleur pair mais évoluer. Nous nous positionnons dans une démarche de valorisation de la compétence plutôt que dans une volonté d’insertion, de socialisation. L’accompagnement des acteurs pour agir avec cette diversité : qui doit-on accompagner ? Nous ? Eux ? Il y a un lâcher-prise à opérer, un changement de positionnement face à certaines résistances. Il semble nécessaire de bien (re)définir la mission sociale.

 

Dès le processus d’exploration, quelle est la place donnée à des possibles bénéficiaires ? A quel point va-t-on aller à la rencontre d’un potentiel public de bénéficiaires ? Qu’en est-il autour des questions de fermeture de mission ? Ou bien dans les réorientations de programmes ? Il serait intéressant de favoriser des moments d’échanges pour souligner la pertinence d’un programme pour les bénéficiaires (leur culture, nos méthodes …).

 

Des RM bénéficiaires ? Ils ne sont pas associés aux décisions structurelles sur les missions à l’heure actuelle. Certains RM représentent cependant de façon poussée les bénéficiaires.

 

Chaque personne qui évolue au sein de MDM participe au projet associatif : quelle place des bénéficiaires, à quelle hauteur participent-ils à ce projet ? Écoute de leur avis et opinions ou chercher à se donner bonne conscience ?

 

Renforcer le lien avec les bénéficiaires pour améliorer la diversité. Souhait d’une association qui intègre les bénéficiaires à différents niveaux. (Ex : des travailleurs pairs) ​

 

Question sur la légitimité de notre action

 

MDM se place dans un positionnement singulier concernant la sécurité.

 

On flirte avec la limite, on « joue » avec la loi, sur les flous juridiques. La question se scinde entre les risques physiques VS les risques juridiques, entre une personne physique VS une personne morale.

 

MDM possède une réputation « safe », permettant de maintenir la confiance, la crédibilité et l’efficacité de nos missions. MDM a une image auprès des expatriés très sécuritaire (cela ressort notamment lors des entretiens de recrutement). Nous nous situons dans le refus de la prise de risque mettant en danger nos équipes, ce qui nous démarque d’autres ONG. Prendre des risques n’attirerait pas le même public qui ne correspond pas à notre place, nos valeurs ou volonté aujourd’hui.

 

Cependant, on observe une plus-value de MDM dans la désobéissance civile.

 

Transgression VS innovation ? MDM ne s’engage pas sans argument : activité de plaidoyer, données évaluées, efficacité vérifiée… Notre approche qualitative permet d’étayer l’engagement de MDM. Cela participe aussi à un sentiment de fierté pour les acteurs.

 

France VS international ? Il semble plus facile d’être transgressif dans son propre pays. Peut-être s’agit-il d’avoir un positionnement plus clair à l’étranger pour être capable d’être plus réactif ? La légitimité s’acquiert en réalisant. L’activité militante et le savoir-faire en plaidoyer sont des outils pour évoluer dans ce sens-là.

 

Maintenir un engagement à nos valeurs militantes et à nos activités de plaidoyer sans compromettre l’intégrité de nos équipes.

 

Par la DRH

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