La situation des migrants bloqués à la frontière, côté italien, pose à MdM une situation administrative nouvelle.
MdM est en effet déjà présent en Italie, mais c’est pour une mission en Calabre, pilotée par une coordonnatrice générale basée à Rome, tout cela à des centaines de kilomètres de Vintimille.
Pour des questions de simplicité administrative, et dans l’incertitude pour des acteurs français de pouvoir intervenir sur la durée en territoire italien, on aurait pu envisager de confier le pilotage du dossier Vintimille à la coordonnatrice basée dans la capitale italienne. Plus simple au plan théorique, cette solution eût été cependant peu adaptée au plan pratique. La volatilité de la situation plaide également pour la souplesse que peut donner la proximité de Nice, et la capacité de la mission de mobiliser des bénévoles de façon ponctuelle.
Au moment de notre visite, c’est plutôt vers cette seconde solution que MdM semblait s’orienter, et rien ne nous a paru s’opposer à cette pertinence*.
* Au début de l’année 2017, la situation a évolué. Actuellement, deux psychologues interviennent régulièrement, une fois par semaine, auprès des migrants hébergés à l’église de Vintimille, où MSF poursuit par ailleurs ses interventions. Il faut également signaler que dans la vallée de la Roya, dont les médias ont beaucoup parlé ces derniers mois, des soignants qui s’étaient impliqués pour aider les migrants ont rejoint MdM pour constituer une équipe et bénéficier du soutien et de l’expérience de l’association. Des réunions sont prévues courant mars au siège afin d’organiser au mieux ces gestions transfrontalières.
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