Depuis fin janvier, une équipe de Médecins du Monde Belgique est présente à Chios. Cette équipe sera active durant 4 semaines. Avant le départ, cette équipe s’est regroupée chez Médecins du Monde pour apprendre à se connaître, mais aussi pour régler une série d’éléments pratiques et administratifs.
Chios est une île et une municipalité grecque de la mer Égée, proche de la Turquie, lieu où arrivent des centaines de migrants venant de Turquie chaque jour.
Les missions portées par Médecins du Monde en réponse à la crise migratoire dans les Balkans, à Calais et en Grèce permettent de répondre à l’élan d’une implication bénévole et d’une solidarité citoyenne (plurielle et engagée) forte. C’est une nouveauté sur nos missions à l’international et cela rejoint nos modes de travail en Belgique.
Témoignage Sophie Quinney, médecin bénévole à Chios
Avant de partir, Sophie, médecin, ne sait pas à quoi s’attendre : « Je ne sais pas si je ferai plus de soins primaires ou plutôt des soins d’urgence. Je veux simplement rendre de la dignité aux gens. J’estime que lorsqu’on a une compétence, il est essentiel d’en faire profiter les autres. You need to share your skill, you know ! »
Sophie nous raconte qu’à titre individuel, elle a organisé un crowdfunding afin d’acheter des sous-vêtements pour les réfugiés : « En 4 semaines, j’ai récolté 700 pounds (équivalent à 900 euros). » Pourquoi des sous-vêtements ? « En arrivant à Chios, les réfugiés viennent de traverser la mer. Ils arrivent mouillés. Porter des sous-vêtements secs est un minimum pour retrouver un peu de dignité. »
Témoignage d’Ahmed Adala, bénévole en tant que chauffeur du Médibus, interprète, logisticien et « community linker » à Chios
Un trajet de plus de 3000 km avec le Médibus… c’est ce qui attendait Ahmed quand nous l’avons rencontré. Sur place, il sera également interprète arabe-français. « Je suis très préoccupé par la crise des réfugiés. En partant travailler à Chios, ça me donne l’occasion d’apporter ma pierre à l’édifice, en permettant aux réfugiés et médecins de se comprendre. Je ne sais pas très bien ce qui m’attend là-bas, mais je pense que les journées seront bien remplies ». Ayant suivi une formation en humanitaire à l’Institut Bioforce et étant très motivé par MdM, Ahmed nous confie que cette mission n’est que la première d’une longue série.
Nous les remercions de tout cœur et nous leur souhaitons énormément de courage !
Entre-temps nous avons eu des nouvelles de l’équipe qui se trouve à Chios : « MdM Belgium, Greece and UK : happy to work together »
Paru dans la News interne de la délégation MdM Belgique de février 2016