MIR/OIR/AIR

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Les missions internationales régionales (MIR) sont des missions internationales portées par les délégations régionales. Elles suivent les mêmes règles de présentation et de circuit décisionnel que les autres missions internationales de MdM. Elles ont été mises en place dans les années 1997/1998 après plusieurs années de réflexion entre le siège et les délégations régionales avec pour objectifs principaux de créer, au sein des délégations, une dynamique associative en rapprochant les acteurs du secteur France avec l’international et vice-versa. Le deuxième objectif, plutôt externe, est de créer une dynamique de recherche de fonds régionale.

Les MIR sont aussi soumises à deux conditions financières. Le budget annuel ne peut pas excéder 80 000€ et la délégation porteuse du projet doit trouver minimum 50% du financement nécessaire dans sa région. Le solde sera complété par les fonds propres non affectés du siège issus de la générosité du public. Ses missions sont donc uniquement des programmes de développement, jamais de mission d’urgence, toujours en partenariat avec une ONG locale et rarement en présence d’un expatrié.

Un premier bilan réalisé en 2004 indique que 36 missions ont été effectuées dont 17 dans les trois délégations avec un chargé de missions. Suite à ce bilan, MdM a créé un Guide de mise en place pour ce type de mission et, en 2006, un cadre opérationnel en réaffirmant le rôle des MIR au sein de l’association.

La délégation Midi-Pyrénées a mené deux MIR dans le passé. La première était un programme d’Enfants des rues à N’Djaména au Tchad. Entre 2001 et 2007 la délégation a permis à 5 000 enfants des rues d’avoir un accès aux soins et une meilleure connaissance de l’hygiène et la santé.

MIR
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La deuxième mission était un programme Santé Materno-Infantile dans les bidonvilles de Jaipur au Rajasthan en Inde. Ce programme mené entre 2008 et 2014 a permis aux habitants de 11 bidonvilles d’avoir un meilleur accès aux soins et une meilleure connaissance de la santé et ainsi réduire considérablement la mortalité materno-infantile.

Les deux programmes étaient menés en partenariat avec une association locale, impliquant des acteurs issus de la communauté et coordonnés par un volontaire expatrié. La délégation a trouvé pour les deux programmes plus de 50% des financements nécessaires en région soit par des collectivités territoriales soit par des bailleurs privés associatifs ou entreprises. La délégation a réussi à transférer chaque fois le programme à son partenaire local en s’assurant de son autonomie opérationnelle et financière.

A partir de 2014, la délégation a travaillé sur un nouveau projet de MIR concernant l’enfance vulnérable et plus particulièrement les enfants talibés à Saint-Louis du Sénégal. L’équipe projet a mené en mars 2015 une mission exploratoire pour ensuite élaborer un dossier complet pour le présenter devant les différentes instances décisionnelles de l’association à savoir le collège régional, le groupe géopolitique et le comité de direction.

MIR
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 Depuis plusieurs années maintenant, les acteurs des délégations régionales souhaitent avoir un positionnement clair sur la poursuite ou l’arrêt des MIR. Un groupe de travail a rendu ses conclusions en 2015 devant les instances nationales pour affirmer le rôle des délégations en s’appuyant sur le principe que les délégations représentent l’objet social de l’association en région à savoir les missions en France, les missions internationales, l’adoption et le témoignage/plaidoyer.

MIR
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 Le volet international sera regroupé sous un nouvel acronyme, les AIR, les actions internationales régionales, qui regroupent à la fois les MIR (ou comme aussi appelés par certaines personnes des OIR = opération internationale régionale), les actions ponctuelles à l’international et des actions de sensibilisation et plaidoyer comme des conférences, tables rondes ou expositions liées à l’international. Il ne reste qu’à appliquer et à faire connaître ce principe à l’ensemble des acteurs de l’association et ensuite à chaque délégation d’intégrer ou non ce volet dans son propre projet associatif régional.

Tom Wingefeld.

Paru dans Lettre et débats N50 juin 2016

 

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