Le projet associatif, voté à une immense majorité lors de l’assemblée générale de 2015, confirmait « la vie associative » comme pilier identitaire de MdM. L’association s’engage donc à poursuivre la promotion de la vie associative et à permettre l’expression de ses acteurs.
Réaliser ce principe de démocratie participative nécessite de mettre à disposition de chacun le moyen de débattre, d’exprimer son avis et de peser dans les décisions qui le concernent.
La participation de tous les acteurs de la « communauté MdM » doit être repensée.
Notre association a grandi, elle se veut militante et revendique des changements de société. Si nos actions légitiment notre plaidoyer, les prises de paroles de nos représentants nous engagent tous. Elles doivent être le reflet de notre intelligence collective. Les débats d’idées et les votes doivent permettre de dégager des positionnements clairs et partagés dans lesquels l’ensemble de l’association puisse se reconnaître. En tant que citoyens engagés, nous sommes tenus de faire avancer les pensées par nos actions. Mais, comment communiquer sur l’extérieur si notre association ne fait pas confiance à ses membres en ne consultant qu’une minorité lors de ses débats et de ses prises de décisions ?
Le vote est l’expression de la démocratie. La reconnaissance du vote à bulletin secret a été, en son temps, une première étape. Il faut maintenant aller plus loin et permettre l’expression de l’ensemble des adhérents et des acteurs de l’association. L’assemblée générale est statutairement le lieu définissant les orientations de nos engagements. A VOILA ce jour, le nombre de votants est sans commune mesure avec le nombre réel des personnes impliquées dans notre association. Le premier pas et le préalable vers une plus grande implication de l’ensemble de la communauté devrait donner la possibilité aux adhérents actuels de participer, par leur vote, aux destinées de l’association. MdM étant dispersé géographiquement, nous ne pouvons nous contenter de la participation des seules personnes présentes au siège le jour de l’assemblée générale. Le système actuel des procurations n’est pas satisfaisant pour pallier cette faible représentativité. La possibilité du vote par correspondance de l’ensemble des adhérents sans justificatif d’impossibilité de déplacement est un recours qui ne dépend statutairement que de la volonté du CA.
La commission paritaire Dynamique de la vie associative à proposé au CA de prendre position sur le vote par correspondance pour l’AG 2017
L’argument communément avancé contre le vote par correspondance est qu’il risquerait de désertifier l’AG annuelle. Ce risque avancé sans fondement n’est pas justifié au regard de ses atouts réels pour favoriser l’intérêt et l’engagement des acteurs de l’association.
Systématiser la possibilité de vote par correspondance permettra d’alimenter le débat d’idée puisque les orientations devront être diffusées à tous bien en amont du vote. L’envoi des textes d’engagement de ligne politique de l’association à chaque adhérent en temps utile donnera le temps d’analyses sereines pour des débats et des votes productifs.
Le vote par correspondance permettra la mise en œuvre d’une réalité démocratique indispensable à l’avenir de l’association. Il redonnera confiance aux adhérents en leurs élus. Il est un préalable indispensable à l’ouverture de l’association à l’ensemble de ses acteurs. Il est un garde fou démocratique à toute tentative d’appropriation clanique de l’association.
Christian Cartier, délégué régional Normandie, membre du Copil Dynamique de la vie associative