LA RUE TUE : mobilisation militante du 9 juillet

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Philippe de Botton, président de MdM France
Patrick Bouffard, secrétaire général adjoint
Amélie Churlet, responsable de la communication

Mobilisation Remise à la rue 

 

10 juillet : fin de l’Etat d’urgence sanitaire, qui marque la remise à la rue des personnes mises à l’abri pendant la crise du Covid. Pourtant, le besoin en hébergement n’existe pas uniquement en période de crise épidémique, c’est un besoin permanent et il requiert une réponse de long terme. C’est le moment de dénoncer la situation et de marteler nos demandes.

Un slogan simple, clair et direct : Avec ou sans la crise, LA RUE TUE

Pour favoriser une reprise médiatique, nous avons réfléchi hors des sentiers battus (par MdM et par le CAU) de la couverture de survie, des tentes, etc.

L’ACTION

Comment ?

Avec nos corps allongés sur des cartons, nous allons écrire LA RUE TUE sur le sol.

Cette action, vue du haut par un drone, sera prise en photo pour être immédiatement transmise aux médias. Pour plus de visibilité, nous demanderons aux personnes formant les lettres de porter des T-shirts bleu MdM.

Avec la déclinaison de nos messages de dénonciation et demandes plus politiques sur des pancartes tout autour de l’action, sur notre site, notre CP, etc. Décliner également une pancarte sur la mort dans la rue en été. 

Où : dans un lieu symbolique à Esplanade des droits de l’homme, Paris.

Quand : jeudi 9 juillet (matin – 9h), de façon que les médias puissent intégrer notre action et nos demandes dans leurs papiers en lien avec la remise à la rue.

Déclinaison de l’action à affiner pour les délégations, mais elle nous semble tout à fait transposable dans le temps imparti.

LA FAISABILITÉ

Pour être visible, cette action nécessite la mobilisation des membres de la communauté MdM (nous calculons combien de personnes par lettre). Aussi, il faudra former un cordon de sécurité pour que l’action soit bien visible.

RAPPEL DE NOS CONSTATS & DEMANDES

Constat : 92% des personnes vues dans les centres de santé de MdM vivent en habitat très précaire (à la rue, en bidonvilles, squats ou campements, dans des hébergements temporaires). Le logement est un déterminant essentiel de la santé : en permettant une protection, une stabilité, une intimité, le logement a une incidence considérable sur la santé et le bien-être des personnes. Ne pas avoir de logement, ou vivre dans un logement insalubre et précaire, c’est courir un danger pour sa santé.

Pour les personnes à la rue, ou en habitat très précaire, impossible de s’isoler, de se confiner, pour se protéger et pour éviter une contamination des autres si l’on est malade. Les solutions mises en œuvre pendant la crise du coronavirus pour isoler et mettre à l’abri les personnes sans domicile montrent que des mesures d’ampleur peuvent être prises quand la volonté politique est là. Cependant, nous avons constaté que ces solutions restaient inadaptées pour une grande partie des personnes concernées, notamment parce qu’elles étaient temporaires, sans perspective d’un accompagnement de long terme. Le besoin en hébergement n’existe pas uniquement en période de crise épidémique, c’est un besoin permanent et il requiert une réponse de long terme.

Nos demandes :

  • Des solutions d’hébergement pérennes et immédiates pour toutes les personnes sans domicile ou en habitat très précaire, adaptées à leurs besoins (familles, personnes avec un animal).
  • Une réaffirmation du principe d’accueil inconditionnel dans l’hébergement d’urgence : le besoin en hébergement ne dépend pas du statut administratif, et cela est également cohérent avec une approche de santé publique qui doit inclure l’ensemble des personnes résidant sur le territoire. C’est un principe cardinal du code de l’action sociale et des familles.
  • Un renforcement et une accélération du plan de résorption des bidonvilles, qui doit être étendu aux départements d’outre-mer : la situation des bidonvilles à Mayotte et en Guyane ne saurait être écartée des solutions portées par ce plan, elle requiert au contraire une mobilisation des services de l’Etat pour répondre à ce défi.
  • Une mise en place volontariste, aux moyens augmentés, du plan Logement d’abord pour que chacun.e ait accès au logement en France afin de mettre fin aux situations d’exclusion.

 

 

 
 
 

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