La récompense est le sourire « retrouvé » des enfants et de leurs parents

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(c) Mylène Zizzo – Madagascar 2014

 

Je suis partie avec l’Opération Sourire pour la première fois il y a 3 ans. J’ai été recrutée en urgence par le chirurgien François Foussadier pour une mission à Madagascar car il manquait une infirmière pour le bloc opératoire.

 

Depuis j’ai régulièrement effectué des missions de 7 à 10 jours. Chaque année, c’est la même équipe qui part. On se connaît tous très bien, ce qui favorise une bonne ambiance et un meilleur travail en équipe sur le terrain.

 

Ce n’était pas ma 1er mission dans le monde de l’humanitaire. Dans le cadre de mes études, j’avais séjourné un mois dans un dispensaire au Sénégal, et mois au Canada, pour un programme de traitement du VIH.

 

L’OS est une mission extrêmement enrichissante. L’accueil sur place est très bon, et les relations enfants/adultes et adultes/adultes sont très fortes.

 

Tous les ans c’est le même processus, mais aucune mission ne se ressemble vraiment. Nous rencontrons des enfants avec des pathologies différentes, bien qu’il s’agisse le plus souvent de malformations faciales ou de brûlures.

 

Sur le terrain, les médecins locaux présélectionnent les enfants par degré d’urgence et lorsque l’équipe OS arrive, elle mène une 2nd sélection.

 

Une journée type comprend 8h-8h30 passées au bloc opératoire. L’ordre du jour ne change jamais. Tant que tous les patients prévus sur la liste ne sont pas reçus, la journée continue. Certains viennent de très loin et attendent leur opération depuis des années. Moralement nous ne pouvons pas les refuser pour cause de fatigue passagère !

 

Un de mes meilleurs souvenirs remonte à ma 2nd année d’OS. J’ai eu la chance de retourner sur le terrain et de voir ainsi le résultat de nos actions. Nous suivons nos patients, nous retrouvons les enfants opérés et leurs parents qui nous expriment tout le bien qui a résulté de leur opération.

 

Un élément très positif est que les enfants sont resocialisés. Je regrette néanmoins que nous travailler non-stop ne nous laisse pas le temps de tisser des liens.

 

L’humanitaire est une véritable aventure. On évolue dans un monde complètement différent aussi bien du point de vue culturel que médical.

 

Personnellement, l’expérience m’est bénéfique car elle me change du quotidien. Nous sommes confrontés à une population totalement différente. L’action que l’on mène relève du bénévolat et nous apprend beaucoup : sur nous même, sur « les autres », sur une culture et un mode de vie différent.

 

L’équipe locale nous transmet ses connaissances et nous faisons de même, cet échange de savoirs est très stimulant.

 

En France, je travaille dans le privé, et je pars en mission OS sur le temps de mes congés payés, Par conséquent, le retour est un peu difficile car je ré-attaque directement dans mon service en France.

 

La vraie récompense est le sourire retrouvé  des enfants et de leurs parents.

 

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