Signez la pétition en faveur des demandeurs d’asile sahraouis en Aquitaine

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 Photo de Simon Barthélémy pour Rue89

 

Initiée par MdM Aquitaine au début du mois de juillet, cette pétition a été lancée avec Asti Bordeaux, la Ligue des droits de l’homme – section Bordeaux, RESF, la Cimade, la Fondation Abbé Pierre, la FNARS Aquitaine et le comité de soutien aux demandeurs d’asile sahraouis.

Premier succès : le préfet de Gironde a annoncé par un communiqué en date du 17 juillet une « volonté commune de répondre aux besoins essentiels des occupants et de préparer une solution digne et acceptable, impliquant de donner un toit, de manière temporaire, aux demandeurs d’asile qui s’y trouvent. » 

Au 23 juillet la pétition compte plus de 830 signatures pour un objectif de 1 000. En attendant que des solutions pérennes en terme d’hébergement soient mis à disposition dans les faits, elle continue à tourner. A noter que le communiqué parle de 67 demandeurs d’asile alors que nos équipes en comptent environ le double…

La pétition et la réponse du préfet ont  été médiatisés par un très bon article Un toit sera proposé aux réfugiés et demandeurs d’asile sahraouis  publié dans Rue 89 Bordeaux

Cliquez ici pour signer la pétition

“Citoyen français, je m’indigne de la façon dont l’Etat traite les personnes qui se sont tournées vers notre pays pour demander protection.

La législation internationale via la Convention de Genève, mais également notre Constitution, encadre strictement le droit des demandeurs d’asile. Or à Bordeaux, leurs droits et leur dignité ne sont pas respectés. En effet, si les textes en vigueur prévoient que les demandeurs d’asile soient logés en CADA, une centaine de requérants originaires du Sahara Occidental vivait jusqu’à présent sous la Passerelle Eiffel, quai de la Souys.

Depuis près d’une année, ces personnes survivaient dans des abris de fortune auto-construits, sans accès à l’eau ni toilettes. 

L’existence d’un bidonville dans notre ville illustre les graves manquements de l’Etat dans le respect de ses engagements.

Vous avez la charge de l’ordre public, mais aussi celle de la protection de la population. Pourtant, lundi 29 juin vous avez ordonné le recours à la force publique pour expulser une centaine de personnes en ne leur proposant qu’une alternative partielle et totalement inadaptée à leurs besoins de 1ère nécessité. En effet, les hébergements provisoires proposés à plusieurs dizaines de kilomètres de Bordeaux les auraient empêchés de poursuivre leurs démarches administratives, et de recourir au réseau d’entraide constitué.

Ainsi, si ces demandeurs d’asile étaient sans hébergement, ils sont aujourd’hui sans abri.

Dans un communiqué, la préfecture justifie l’évacuation du squat par l’urgence liée notamment « aux conditions d’insalubrité et de sécurité des lieux ». Cet argument ne peut s’entendre : comment dans ces nouvelles conditions la situation pourrait-elle être améliorée alors que les expulsés vivent en pleine canicule sous des tentes données par les associations et la solidarité citoyenne ?

Leurs conditions de vie sont indignes. Cette indignité est visiblement assumée par l’Etat. Rien ne saurait justifier en France les manquements aux droits fondamentaux. Aussi, je vous demande de mettre en œuvre sans délais toutes mesures d’extrême urgence permettant à ces personnes de vivre dignement tout le temps que durera leur procédure de demande d’asile conformément au droit en vigueur.”

 

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