La campagne de fin d’année de Médecins du Monde a été lancée ce lundi 15 décembre.
Elle vise à dénoncer l’injustice qui prive de soins 1 personne sur 5 dans le monde, et en limite l’accès pour 1 personne sur 6 en France.
Conçue avec le soutien de trois grandes figures de la chanson française – Maxime Le Forestier, le groupe IAM et les ayants-droits de Serge Gainsbourg – la série d’affiches, de films et de spots radios redonnent aux paroles de chansons populaires et engagées toute leur profondeur en les confrontant à la dure réalité des personnes démunies.
« Est-ce que les gens naissent égaux en droits, à l’endroit où ils naissent ? » C’est la question que pose une jeune femme enceinte à travers la chanson de Maxime Le Forestier. Les paroles de Serge Gainsbourg nous interpellent sur « le gars qu’on croise et qu’on ne regarde pas », ce sans-abri auquel les équipes de Médecins du Monde viennent chaque jour en aide. Enfin, le groupe IAM nous rappelle à travers « On n’est pas nés sous la même étoile » que l’injustice qui frappent beaucoup d’enfants à travers le monde demeure.
Deux films et deux spots radios, tournés en France et en Haïti, donnent la voix à Luka, un garçon de 9 ans vivant à la rue et à Myriam, enceinte de 7 mois vivant dans un bidonville. En prononçant a capella un extrait des célèbres chansons, ils nous rappellent que « plus que des paroles, c’est leur réalité. »
C’est parce que « Médecins du Monde soigne aussi l’injustice » que la campagne appelle à la générosité du public pour soutenir l’ensemble de ses actions.
Spot TV Myriam : Haïti Spot TV Luka : France
La campagne est diffusée dans les médias à travers un plan national de :
– 220 affiches en 4mx3 sur les quais du métro Paris et Ile de France
– Diffusion de 87 spots Radio sur France Inter, France Info et RTL
– Diffusion des spots à la télévision (TF1, TMC, MCM, Canal +, M6)
– Diffusion de 18 000 spots dans les salles de cinéma du réseau MK2 et UGC
– Insertions dans la presse quotidienne (Libération, Métronews) et hebdomadaire (L’Express, Télérama, Femme Actuelle, Version Femina, Elle, Paris-Match, Public)
– Diffusion des spots sur le web avant les programmes Replay
– Diffusion sur les réseaux sociaux notamment via des Facebook Ads
Spot radio Luka : France
Spot radio Myriam : Haïti
Cet important plan de diffusion a été rendu possible grâce à la générosité de nos nombreux partenaires médias, qui nous ont offert plus de 85% d’espaces gracieux.
Questions à Justine Roche, chargée des campagnes et à Alexandre Jalbert, responsable de la communication
D’où vient l’idée de cette campagne? Alexandre : En fin d’année, beaucoup d’associations prennent la parole pour solliciter le public à faire un don. Dans un périmètre très concurrentiel, nous voulions faire un pas de côté pour nous distinguer. Utiliser le registre de la chanson populaire était une manière originale et sensible de faire passer notre message sur l’injustice tout en marquant les esprits. On fredonne souvent ces paroles de chansons célèbres sans réellement penser à ce qu’elles évoquent. Les voir associées à des images réelles leur redonne tout leur sens, les sublime même.
Comment avez-vous choisi les artistes et les textes ? Justine : Nous souhaitions utiliser des paroles engagées bien sûr mais aussi suffisamment populaires pour qu’à la simple lecture le public reconnaisse les chansons dont elles sont extraites. Nous avons fait une sélection d’artistes en prenant en compte leur diversité musicale et en s’efforçant de s’adresser à un public varié. Par chance, Maxime Le Forestier, IAM et les ayants-droits de Serge Gainsbourg ont accepté rapidement qu’on utilise gracieusement leurs paroles.
Y-a-t-il des artistes qui ont refusé ? Justine : Les ayants-droits de Daniel Balavoine n’ont pas accepté que l’on utilise « Tous les cris, les SOS, partent dans les airs ». Nous aurions bien voulu prendre aussi Francis Cabrel (« Est-ce que ce monde est sérieux ») mais il ne nous a pas répondu….
Comment s’est passé le tournage ? Justine : Le tournage s’est bien passé. L’exercice est toujours délicat quand nous faisons appel à nos bénéficiaires. A Nancy, la famille qui a participé au tournage s’en est surtout beaucoup amusé, écoutant au casque le retour son du « plateau » ou récitant pour le connaitre par cœur le texte de IAM. Mais ils étaient aussi contents de participer car l’idée de la campagne leur plaisait et le message que l’on faisait passer était aussi le leur.
Comment avez-vous choisi Luka et Myriam ? Justine : Nous avons demandé l’aide des équipes sur place. Nous avons longuement échangé avec elles pour déterminer ensemble un profil de personnes que nous souhaitions filmer. D’ailleurs rien n’aurait été possible sans Aurore Romain de Nancy, et Dounia Boujahma, coordinatrice programme de Port au Prince en Haïti. C’est grâce à elles que nous avons pu tourner ces spots !
Quelles sont vos cibles ? Alexandre : C’est une campagne de marque, qui a vocation à faire connaître l’association et à expliquer son périmètre d’action. Il s’agit de recruter de nouveaux sympathisants tout en rappelant à ceux qui nous soutiennent déjà de continuer à le faire !
Est-ce que la vie est beeeeelle ?
Alexandre : Il s’endort et tu le regardes, c’est un enfant il te ressemble un peu, je viens lui chanter la ballade, la ballade des gens heureux….