Geoffrey et Léo, enquêteurs en milieu rural

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Commençons par le commencement. Nous nous prénommons Geoffrey et Léo. Le premier est infirmier en Master 2 de santé publique à l’Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines, l’autre étudiant de sciences humaines et sociales en M1 à l’Ecole normale supérieure de Lyon. De mi-février à mi-avril, nous allons être collègues et colocs : nous sommes les deux stagiaires chargés de l’enquête sur la santé des agriculteurs.

Nous nous rencontrons précisément un 15 février, en même temps que nous découvrons un beau gîte qui sera notre chez-nous pour un peu plus d’une soixantaine de jours. Le lendemain, nous rencontrons l’équipe de MdM en Auvergne dans une bonne humeur qui durera tout le temps du stage. Au bout de quelques jours, après la visite de Marielle, nous voilà formés à l’approche du terrain. Nous commençons à appeler les agriculteurs pour leur proposer de remplir notre questionnaire.

C’est parti ! Les réponses sont en majorité positives, les personnes acceptent de nous rencontrer, ce qui nous donne de l’élan. On apprend bien vite à demander au téléphone quelques détails sur la maison, comme la couleur des volets ou la présence d’un portail, parce qu’il n’y a pas de numéros de rue. Que des lieux-dits que nous commençons à connaître et reconnaître petit à petit.

Au bout de trois semaines, nous nous sentons pleinement auvergnats. Il faut dire que nous y avons mis tout notre cœur. La journée sur les routes qui longent les champs et les déjeuners à l’ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail) de Saint-Eloy-les-Mines nous rendent les charolaises délicieuses ! Nous voilà baptisés à la pizza « Tour d’Auvergne » (saint­-nectaire) et à la fourme d’Ambert.

Cette intégration sonne le commencement de l’enquête qualitative. Mais quelques précisions s’imposent.

Geoffrey est chargé de l’enquête quantitative, c’est-à-dire de la passation à domicile d’un questionnaire. Il faut à peu près 30 minutes pour le remplir. Les participants sont sélectionnés aléatoirement d’après une base de données recensant tous les exploitants agricoles de trois communautés de commune. En tout, 112 questionnaires ont été remplis !

Léo de son côté est chargé de l’enquête qualitative, c’est-à-dire d’entretiens plus longs et plus ouverts qu’on appelle des entretiens semi­-directifs. Il participe d’abord à l’enquête quantitative pour repérer les questions à approfondir ou à modifier. Il s’agit ensuite de trouver des personnes représentatives de situations particulières et de diversifier les sons de cloches, en allant voir, par exemple, des agriculteurs retraités. Ce qui fait en tout un peu plus d’une quinzaine d’entretiens.

Après ces deux mois passés à parcourir les routes des Combrailles, nous rentrons à Paris et à Lyon pour analyser les informations que nous avons récoltées. Ce n’est pas sans un pincement au cœur que nous quittons notre gîte. Que d’événements en deux mois ! Si nous devions ne retenir qu’une chose du stage, nous choisirions la gentillesse des gens. Des personnalités complètement différentes nous ont ouvert leur porte, presque toujours avec une disponibilité aimable qui a veillé sur le bon déroulement de l’enquête.

A bientôt dans les Combrailles !

Léo Magnin et Geoffrey Normand

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