Femmes not numbers

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Women not numbers (EN)
Mujeres no números (ES)

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La semaine dernière, les salles, bâtiments et terrasses de notre nouveau siège ont été nommés de noms de femmes et d’organisations féministes qui ont marqué l’Histoire. Cette action, sur laquelle nous souhaitons aujourd’hui communiquer, n’est pas institutionnelle ni officielle, elle est issue du regroupement spontané d’une trentaine de membres de Médecins du Monde.

Parce qu’elle est une organisation de son époque, Médecins du Monde est, elle aussi, empreinte de sexisme, à l’image de la société toute entière dont elle fait partie. Mais elle est aussi de son époque quand elle décide qu’elle peut et qu’elle doit agir pour que cela cesse. Nous, membres de Médecins du Monde, voulons une association non seulement respectueuse du droit des femmes mais véritablement engagée dans le combat féministe, y compris au sein même de l’association.

Etre une ONG féministe c’est reconnaître que l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas acquise, voire qu’elle peut être encore largement remise en question ;

c’est admettre que les rapports de domination des hommes sur les femmes sont encore un socle sur lequel notre société se construit ;

c’est savoir que l’Histoire a été principalement écrite par des hommes et qu’elle met en avant presque exclusivement des figures et récits masculins qui ont façonné notre champ des possibles ;

c’est comprendre qu’il est donc crucial de créer bien plus d’espaces au sein desquels les parcours de femmes et leurs contributions à l’obtention de droits majeurs pour elles comme pour des populations, voire des nations entières, sont connus et visibles ;

et c’est encore beaucoup d’autres réflexions à mener, de questionnements parfois difficiles à soulever et de discussions à lancer pour que Médecins du Monde soit actrice dans cette lutte qui s’inscrit résolument dans nos combats pour l’équité et la justice sociale. L’invisibilisation des femmes est bien l’un des creusets d’inégalités plus graves, y compris celles contre lesquelles nous nous battons.

Nos instances institutionnelles doivent faire une partie du travail nécessaire mais le changement ne sera pas réel et durable sans élan militant, sans engagement de la communauté de Médecins du Monde dans ce combat. Notre groupe, composé de bénévoles et salarié.e.s, de femmes et d’hommes, a souhaité un geste symbolique et fort, optimiste et sérieux, car nous savons que ce combat ne se gagnera pas en se laissant porter par un courant tiède et timoré, il se gagnera au prix d’espaces conquis, jusqu’à ce qu’il ne soit plus nécessaire d’exiger le droit d’être visibles et reconnues.

Pour en savoir plus : laboussole@medecinsdumonde.net

 

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2 Commentaires

  1. Bravo! Ce nouveau siège est honoré d’abriter ces formidables femmes, ça fait plaisir de les retrouver, bravo pour le choix ! Cela va sans nul doute être une belle source d’inspiration au quotidien pour tous nos combats. Merciiiii à celles et ceux qui ont eu l idée ET la force de la concrétiser

  2. Chouette initiative.
    S’il vous reste des lieux à nommer, je crois que nous avons à MdM de sacrés nanas aussi. Je pense à France Arestat pour le Liban, Henriette Duvinage, sage-femme, pour (entre autres missions) la Palestine où les soldats nous ouvraient les check-points en priorité pour éviter qu’elle leur fasse un cours sur “comment naissent les bébés” avec son poupon et son utérus en tricot !!
    Suis bien certaine que chaque mission peut fournir les noms de militantes remarquables.
    marie rajablat (Toulouse)

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