Connaissez-vous Shkodër ?

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Camille Salmon, membre du collège régional et bénévole sur le bus de Lyon, est partie pendant 10 jours en avril dernier avec Julie de Lamarzelle, bénévole également, en mission exploratoire en Albanie.

Quel est le principe d’une mission exploratoire et d’une Mission Internationale Régionale pour MdM?

Le but d’une MIR est d’établir un partenariat entre MdM et une structure locale, en réponse à un besoin repéré par MdM et confirmé par le partenaire. Nous avons étudié le contexte national et local avant le départ et nous sommes ensuite allées vérifier sur place les informations, évaluer les besoins, les demandes, et voir en quoi les ressources régionales de MdM peuvent y correspondre. Nous avions choisi l’Albanie et Shkodër car c’est de cette zone que vient une partie des populations que nous rencontrons dans nos missions de Lyon.

Quelle thématique sera abordée par cette mission?

Notre stratégie est d’intervenir dans le champ de la santé mentale, car cette problématique a été repérée par nos soignants, nos partenaires en région, et les populations albanaises que nous rencontrons en France.

Qui avez ­vous rencontré sur place ?

Nous avons d’abord rencontré le Ministère de la Santé qui a validé la pertinence de notre projet tout comme l’institut de Santé Publique, la Délégation Européenne et l’Ambassade française. Nous avons ensuite rencontré 4 associations, ONGs ou structures publiques qui interviennent dans le domaine de la santé mentale, auprès de populations souvent victimes de violences et en difficulté dans l’accès aux soins.

Sur quels critères pensez ­vous choisir le futur partenaire de MdM Rhone­-Alpes?

Nous évaluons la pertinence du partenariat, s’il n’est pas trop ambitieux par rapport à ce que nous pouvons apporter ; nous regardons si le partenaire partage les valeurs de MdM ; nous nous assurons qu’un lien de confiance pourra être établi ; et nous regardons si les besoins exprimés correspondent à ce que MdM peut apporter.

Quelle est la structure que vous avez pressentie ?

La structure partenaire pourrait être l’organisme régional public à Shkodër, dont l’offre en santé mentale regroupe 35 « lits de santé mentale » à l’hôpital général, des consultations au Centre de Santé Mentale (ambulatoire), et 4 foyers de vie pouvant accueillir 52 personnes sur du long terme.

La responsable de cet organisme souhaite améliorer l’accès au soin des patients et lutter contre leur marginalisation Sa demande est surtout un renforcement des compétences des professionnels. Pour les partenaires en France, comme pour nous, l’intérêt est de mieux comprendre le public albanais, l’origine de la demande et le rapport aux soins psy. C’est donc aussi une mission de mise en réseau pour MdM.

Article publié dans Le RABAN, publication interne de la délégation Rhône-Alpes Auvergne