Je travaille au réseau international de Médecins du Monde depuis décembre 2014. Je travaille en tant que juriste dans l’équipe de l’observatoire de l’accès aux soins. Ma mission : faire un état des lieux des lois nationales sur l’accès aux soins des personnes faisant face à de multiples vulnérabilités, et ce dans les pays du réseau MdM où nous collectons des données à travers les programmes nationaux (au nombre de 12). J’étudie donc la législation de chaque pays, un à un, et je contacte ensuite les équipes sur le terrain pour comparer la théorie avec la pratique, le texte de loi avec l’effectivité de la loi.
La réunion à Amsterdam était d’abord une réelle opportunité de rencontrer les membres du réseau de Médecins du Monde, des directeurs aux coordinateurs, et ainsi de mettre un visage sur des noms et des adresses mails. Nous avons beaucoup partagé dans les moments plus informels, pendant les pauses de la réunion. C’était le moment pour moi d’obtenir des réponses aux questions liées au rapport que j’écrivais, plus facile et compréhensible de discuter de vives voix que de répondre par mails.
J’ai aussi beaucoup apprécié cette rencontre, entre les membres actuels et les futurs partenaires du réseau me permettant d’approfondir mes connaissances sur le réseau, son rôle et son objectif. L’enthousiasme des futurs partenaires à intégrer le réseau et celui des membres d’accueillir de nouvelles structures étaient palpables. Même si tous les futurs partenaires ne sont pas des associations médicales, certaines étant très juridiques, d’autres plus scientifiques, de recherches, elles avaient toutes une expertise à apporter au réseau. C’était passionnant.
Enfin, l’organisation de ces trois jours était remarquable, les différentes sessions s’enchainaient très facilement nous permettant d’aborder beaucoup de thématiques : le rapport de l’observatoire de l’accès aux soins et de la collecte de données dans les programmes nationaux de MdM, l’enjeu de parler de « personnes faisant face à de multiples vulnérabilités en santé » et non plus de « personnes vulnérables », ou encore comment convaincre les professionnels de santé pour qu’ils soient nos alliés dans nos activités de plaidoyer.
Anne-Laure Macherey