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La Cellule urgence appuie les équipes Long Terme sur la réponse Ebola au Libéria, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso et en République Démocratique du Congo.
Depuis le mois d’octobre, je suis en appui sur les missions du Burkina Faso et du Mali dans le cadre du projet de prévention et de réponse à la Maladie à Virus Ebola.
Un des principaux défis a été et reste encore « l’appropriation » par la population mais aussi par les soignants de cette maladie nouvelle en Afrique de l’Ouest. Ecouter et essayer de comprendre ce qu’en est la représentation au sein des communautés est primordial ; l’évocation d’un côté surnaturel est toujours présent au niveau de bon nombre de personnes. Pour qu’une certaine fiabilité soit accordée par les populations aux messages de prévention, il faut prendre le temps de « démystifier » la Maladie à Virus Ebola et tenter de désamorcer pendant les séances de sensibilisation, toutes les rumeurs qui circulent.
Comme souvent lors des épidémies, trop de messages de prévention sont construits autour de la culpabilité des personnes : « c’est parce que vous faites cela que vous êtes/serez contaminés » et cela peut produire l’effet inverse de celui escompté. Il n’est, bien sûr, pas question de renoncer à utiliser des messages de prévention mais simplement prendre le temps de mieux les penser surtout dans les pays comme le Burkina Faso et le Mali qui ne sont pas/plus en situation d’épidémie.
L’enjeu est clairement de trouver un juste milieu entre les croyances, craintes et résistances de la population et la nécessité de prévenir ou de maîtriser l’épidémie en rompant la chaine de transmission…
Article paru dans la Newsletter Cellule urgence de février 2015