Maryvonne Le Gac : 2002 – 2008

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En 2002 j’ai pris la relève en tant que déléguée régionale. Je m’étais engagée à MdM comme bénévole en 1995 et avais participé à la plupart des missions de la délégation.

Celle qui m’a le plus marquée je crois est la mission au centre de rétention administrative de Geispolsheim, lieu de relégation des étrangers avant leur expulsion de France.

 

Pendant les trois mandats que j’ai assurés une mission est née lors de l’hiver 2003, particulièrement froid… En une semaine de nombreux bénévoles se sont mobilisés pour aller au devant des sans abris ! Ce fut un élan sensationnel, nous avons réussi ensuite à nous organiser, à nous équiper, à nous former… mais je n’oublierai pas ce mouvement très spontané et si plein de générosité. Tout était à inventer… La maraude était née à Strasbourg. Cela correspondait d’ailleurs à la multiplication des missions hors des murs des dispensaires partout en France.

 

Donner le nom de bénévoles qui m’ont marquée serait bien long. Je me refuse à en prioriser certains plutôt que d’autres. Je crois que chacun avec ses qualités et sa personnalité apporte du temps et des compétences. Je fais quand même une exception, le Dr François Scheffer. Il nous a quittés, cela me permet de le citer plus aisément… Sans son humanisme et la confiance qu’il m’a faite je n’aurais certainement jamais poussé mon engagement aussi loin.

 

Des regrets j’en ai bien sûr : celui d’être devenus un peu trop gestionnaires autant au siège que dans les délégations. Tout n’est pas à bannir mais nous sommes un peu loin des élans et la spontanéité des débuts. Autre regret, celui de ne pas avoir réussi à convaincre du caractère indispensable d’un accompagnement durable de la mission au Sénégal. Elle avait demandé tant d’investissement ! Alors, amertume ? Non beaucoup de très belles choses, de services rendus aux plus fragiles, de personnes qui ont pu se relever. Et puis tant d’amitiés partagées, tant de rencontres riches… Même de loin, du bout de la Bretagne j’arrive à suivre et je pense que la flamme n’est pas éteinte !

 


 

 

 

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