MdM entre en prison

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MdM dans les prisons

Guinée (depuis 2001) : programme d’amélioration de la santé en milieu carcéral à Kindia (MIR Rhône-Alpes) (Article “Kindia: 14 ans de MIR” – Raban – Juin 2014)
Marseille (fin 1994) : MdM a mené un programme jusqu’en 1994 aux Baumettes. MdM continue d’être présente aux Baumettes en tant qu’intervenant externe.
Liban (2003 – 2007) : programme auprès des personnes étrangères incarcérées.
Madagascar (2005 – 2012) : programme d’humanisation de la détention.

 

Le programme s’est construit avec les équipes qui travaillent déjà sur le terrain

 

En 2012, MdM a souhaité étudier la pertinence et la faisabilité d’intervenir en milieu carcéral. Paul Bolo, responsable de mission du Funambus, le programme de prévention auprès des personnes se prostituant, à Nantes, et Irène, coordinatrice de ce même programme, ont proposé d’étudier le contexte nantais avec la direction des missions France en impliquant dès le départ les équipes médicales qui travaillent déjà sur le terrain : UCSA (Unité de consultation et de soins ambulatoires) SMPR(Service médico-psychiatrique régional), CSAPA(Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie).

 

Le projet est donc né de cette volonté croisée de MdM et des équipes médicales qui interviennent en centre pénitencier d’améliorer l’accès aux soins et aux droits des détenus. La direction pénitentiaire a validé ce projet fin 2013, saluant la collaboration et le souci d’impliquer les détenus sur les enjeux de santé.

 

L’idée n’est pas de se substituer au dispositif de droit commun mais de créer des modalités d’intervention complémentaires.

 

L’objectif du programme, précise Irène, qui en est aujourd’hui la coordinatrice générale, est bien de « construire des modalités d’intervention complémentaires des dispositifs de droit commun existants, avec les détenus. Un des enjeux de ce projet est de libérer la parole des détenus sur les questions de santé, de les impliquer sur leur santé et sur des modalités de prise en charge possibles ou à créer, sans partir de l’existant uniquement mais en osant créer un dispositif innovant permettant d’améliorer leur santé pendant leur incarcération et en perspective de leur sortie ». L’idée est également d’impliquer les surveillants sur ce sujet afin de construire une démarche globale et une dynamique collective.

 

« C’est pour moi l’occasion de retrouver MdM et de me mettre au service d’un projet de solidarité complexe. » Stéphane Bazonnet, coordinateur technique du programme.

 

Stéphane n’est pas tout à fait un nouveau à MdM puisqu’il a été logisticien sur la mission littoral migrant à Calais et Dunkerque en 2010.

« La situation des personnes incarcérées puis leur devenir en sortant de prison m’ont, toujours, beaucoup questionné. Depuis 1994, la santé des détenus est sous la responsabilité du ministère de la Santé, tandis que l’administration pénitentiaire dépend du ministère de la Justice. Comment ces deux entités, aux objectifs très différents, cohabitent-elles ensemble ? Les détenus ont-ils accès aux soins tel que le prévoit le cadre législatif ? MdM ne se substituera pas aux organismes déjà présents et ne fera pas de consultations. L’angle d’intervention sera axé sur la santé globale. MdM se positionnera comme facilitateur d’accès aux soins et travaillera, avec les détenus, les personnels de santé et les membres du service pénitentiaire sur des pistes d’amélioration de la santé globale. C’est ce qui m’a donné envie de postuler ! »

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