Fin février, Kathleen a quitté MdM Belgique. Elle a rempli la fonction de coordinatrice du CASO d’Anvers depuis novembre 2010. Une femme enthousiaste, passionnée et honnête qui soutient la vision, les programmes et les valeurs de MdM à 100 % à qui elle s’est toujours donnée à 200 % .
Qu’as-tu réalisé en tant que coordinatrice chez MdM ?
« Quand j’ai commencé à travailler en tant que coordinatrice du CASO d’Anvers il y a maintenant un peu plus de 5 ans, l’organisation était isolée d’autres organisations sociales à Anvers. Après avoir travaillé pendant 23 ans dans le secteur d’intégration, je voulais faire de l’île de MdM une péninsule pour terminer en tant que continent. Nous y sommes arrivés et j’en suis tellement fière ! En outre, j’ai mis en place le Plan Hiver à Anvers. Nous avons débuté avec un petit nombre de bénévoles et j’ai pu compter sur plus de 80 bénévoles durant le dernier Plan Hiver. Vu la difficulté d’accès pour les patients d’Anvers à des soins offerts par des spécialistes, nous avons créé une collaboration avec un groupe d’hôpitaux à Anvers. Encore une réalisation donc je suis fière ! »
Il y a quelques mois Kathleen a fait face à des difficultés et a donc dû s’arrêter de travailler durant six semaines. « A mon retour, j’ai rejoint l’équipe du siège et j’ai essayé de mettre en place un Plan Hiver à Courtrai. Au jour d’aujourd’hui, un réseau est mis en place et nous avons un lieu, mais je ne trouve malheureusement pas de bénévoles. Je continuerai à suivre, coordonner ce projet en tant que bénévole après mon départ. J’ai également aidé à la mise en place du centre d’accueil pour réfugiés avec des besoins médicaux à Overijse. La fonction de coordinatrice de soins à Overijse m’a été proposée : une magnifique offre, mais une navette maison-travail beaucoup trop longue pour moi. »
Quel est ton regard sur ta carrière chez MdM ?
« J’ai énormément appris grâce à MdM. Dans le passé, on m’a souvent dit que je ne suis pas assez diplomatique, mais j’ai appris à l’être via MdM : pas spécialement envers les collègues, mais surtout vers des politiciens et autres organisations. J’ai également pu goûter à la logistique durant la mise en place du projet à Overijse, tel que le contact avec les architectes et avec les sapeurs-pompiers. Je n’avais fait cela auparavant et cela m’a plu. J’ai toujours eu l’occasion d’améliorer mon français grâce à MdM. Je n’aurai pas cette chance dans mon nouveau boulot. J’ai aussi eu la chance d’avoir appris à connaître de nombreuses personnes et organisations, des bénévoles qui sont devenus des amis pour la vie et surtout un groupe cible intéressant, qui ont fait de moi une meilleure personne. Certaines déceptions sont apparues toutefois, notamment avec l’impossibilité de relancer l’accueil de nuit du Plan Hiver suite à des difficultés avec les partenaires, la complexité de la situation politique actuelle à Anvers, mais également des difficultés au sein de l’équipe. »
Que vas-tu faire à l’avenir ?
« Je vais travailler en tant que promoteur trajets de soins pour le réseau multidisciplinaire locale des cercles de médecins généralistes Deurne-Borgerhout. Le but étant de créer de nouveaux trajets pour des soins chroniques à un niveau structurel. Ce n’est pas un travail de responsable, mais je ne pense de toute façon pas être prête pour cela. Je suis heureuse que ma nouvelle fonction se trouve dans le secteur des soins et que je puisse à nouveau prendre le vélo pour aller au travail. »
Et à côté du boulot ?
« Je fête mes 53 ans ce mois-ci. Je suis originaire de la Flandre occidentale, mais j’habite à Anvers depuis 1987. Mon mari est directeur d’un centre de bien-être. Nous avons 3 enfants (17, 19 et 21 ans), tous intéressés par le secteur social, humanitaire. J’espère pouvoir trouver du temps libre pour du bénévolat. Tout d’abord pour MdM à Courtrai, mais j’aimerais aussi pouvoir me libérer pour 2-spraak (organisation Anversoise) 1h/semaine pour aider des réfugiés qui souhaitent apprendre le néerlandais. »
Tes souhaits pour MdM ?
« Je souhaite qu’Anvers reste un «continent» et j’espère qu’ils vont continuer à grandir dans leurs projets. Un déménagement leur ferrait également du bien afin qu’ils puissent devenir plus fort et rester un acteur important à Anvers. J’espère que MdM en général aura plus d’impact en Belgique, mais aussi à l’étranger et que des changements structurels soient mis en place en faveur de notre groupe cible. Et qui sait, je viendrai travailler à nouveau pour MdM. Dire au revoir n’est pas mon point fort. »
Paru dans la News interne de la délégation MdM Belgique en février 2016
