Des pratiques et des expériences diverses, des participants de tous horizons et de tous âges. Des sujets de débat forts, sur l’approche des travailleurs du sexe, la nécessité de prendre en charge les violences (comment faire dans le temps si court des consultations ?), des envies d’être plus visibles, plus forts dans les actions de dénonciation de la stigmatisation des plus pauvres. Des différences sur les approches parfois, mais un objectif commun plus fort que toutes les différences, celui de l’accès aux soins pour tous.
Pendant ces 3 jours de rencontre, une seule idée me traversait l’esprit : comment aider les collègues, les partenaires qui se battent dans des conditions infiniment plus dures que celles de la majorité des pays du réseau international ? Comment aider encore et toujours nos collègues grecs confronté aux menaces extrêmistes, comme soutenir notre partenaire hongrois qui aide les sans-papiers dans un pays de plus en plus xénophobe? comment appuyer les actions de l’association polonaise dans un climat de forte tension ? Toutes les difficultés rencontrées par nos collègues des pays de l’ouest de l’Europe se trouvent démultipliées au sud ou à l’est de l’Europe. Quelle fierté d’avoir des collègues, des partenaires, des amis, qui se battent de la sorte !
Tous nos efforts doivent être tournés vers eux, afin qu’ils puissent continuer simplement, mais dans des conditions incroyablement difficiles, de garantir un accès aux soins aux plus démunis.
Jean Saslawsky