Compagnonnage et formation : la mission partage de l’Opération Sourire

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Madagascar –  (c) Mylène Zizzo 2014

Extrait du Livret
Opération Sourire

Dans le cadre de l’Opération Sourire comme pour l’ensemble de ses missions, Médecins du Monde travaille en étroite collaboration avec les équipes médicales locales. Plus qu’une aide ponctuelle, c’est un véritable échange de compétences et un accompagnement d’avenir que propose l’association. Grâce au compagnonnage, médecins, anesthésistes ou infirmiers s’initient aux gestes de la chirurgie réparatrice. Pour certains d’entre eux, la formation se poursuit à l’étranger. Ils y affinent leur technique avant de la mettre, un jour, au service de l’Opération Sourire.

Borin Tep est la première femme cambodgienne diplômée en chirurgie. Lors de son internat à Phnom Penh, elle découvre l’Opération Sourire :

« Mon parcours avec Médecins du Monde est extraordinaire. J’ai rencontré le Professeur Fréderic Lauwers, spécialiste en chirurgie réparatrice maxillo-faciale au CHU de Toulouse, lors d’une mission de l’Opération Sourire au Cambodge. Il m’a alors invitée à suivre une formation en France, prise en charge par l’hôpital Purpan. J’y ai beaucoup appris sur les pratiques chirurgicales, les pathologies et malformations cranio-faciale… Depuis, j’aspire à travailler dans l’humanitaire. C’est ainsi qu’au cours d’une mission de l’Opération Sourire, en mai 2013, j’ai assisté l’équipe de Frédéric Lauwers sur chaque intervention et aidé à la traduction en khmer au moment des consultations et des visites post-opératoires. »

Lorsqu’il intègre l’Opération Sourire en 1996, Issa Elh Ousmane poursuit ses études de médecine auprès du professeur Jean-Marie Servant à l’hôpital de Niamey :

« C’est par le biais du Docteur Servant que l’Opération Sourire s’est implantée au Niger. Grâce à lui, j’ai été formé à la chirurgie réparatrice et au traitement des brûlures par compagnonnage, avant de bénéficier d’une formation en France pendant trois ans. La richesse de ce programme réside dans l’échange d’expériences et de savoirs avec des praticiens venant d’horizons différents. Cela m’a donné envie d’améliorer les techniques chirurgicales dans mon propre pays. Après la France, je suis retourné au Niger et j’ai pu traiter des nomas, des fentes et des brûlures. En m’associant pour la première fois à une mission de l’Opération Sourire hors du Niger, à Madagascar en 2013, j’ai pris conscience que je pouvais moi aussi partager mes connaissances acquises en France. »

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