Changer le regard des autres : l’objectif de réinsertion sociale

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 Madagascar –  (c) Mylène Zizzo 2014

Extrait du Livret
Opération Sourire

Parce que certaines croyances locales associent les malformations à de mauvaises actions ou à une malédiction. Parce que la dégradation de l’apparence physique engendre honte et repli sur soi. Parce qu’il faut combler le fossé qui coupe le patient des siens, l’Opération Sourire restitue l’intégrité physique de ceux qu’un accident ou la maladie ont réduits à l’ombre et au silence. Avec le soutien de partenaires hospitaliers et d’associations comme le Comité d’action et d’éducation au Bénin ou Sentinelles au Niger, elle oeuvre à réinsérer ces exclus en changeant le regard que leur porte leur entourage.
Afin que des jeunes patients aient une chance de grandir normalement, d’accéder à la même éducation et aux mêmes jeux que tous les enfants. Pour que leurs aînés retrouvent le chemin de leur communauté, qu’ils puissent nourrir l’espoir de s’intégrer socialement et professionnellement.

Grâce aux soins dont ils ont bénéficié, de nombreux patients de l’Opération Sourire ont vu leur vie changer. Comme Noeline, opérée d’une fente labio-palatine à Antananarivo, à l’âge de trois ans :

« Quand Noeline est née avec une malformation de la lèvre, raconte sa maman, les enfants se moquaient d’elle et la dévisageaient. Elle cachait sa bouche avec la main et s’exprimait par gestes car les sons qu’elle essayait d’émettre étaient incompréhensibles. Cinq ans après l’intervention de l’Opération Sourire et grâce aux exercices de prononciation que lui ont conseillés les médecins, elle parle normalement. Elle s’enferme beaucoup moins à la maison et peut jouer avec les autres enfants. Comme dit Noeline, Médecins du Monde l’a « réparée». »

Petite dernière d’une fratrie de cinq enfants dans la campagne cambodgienne, Sophean a souffert de méningo-encéphalocèle durant ses jeunes années :

« Petite, je n’avais pas beaucoup d’amis, les enfants ne voulaient pas jouer avec moi. Mes parents étaient malheureux car ils pensaient que je ne pourrai jamais avoir les mêmes chances que les filles de mon âge. J’ai été opérée une première fois lorsque j’avais 5 ans avant de revoir des spécialistes de l’Opération Sourire pour une seconde intervention de chirurgie réparatrice à 15 ans. L’opération a transformé ma vie. Aujourd’hui j’ai la même vie que mes copines. Après mon baccalauréat, je passerai le concours d’entrée à l’école de médecine pour, à mon tour, rendre heureux d’autres enfants. »

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